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Dans un livre autobiographique Lahcen Karim raconte “l'enfance escroquée”

Vendredi 21 Octobre 2011

Le travail des enfants mineurs dans le commerce et la petite industrie ainsi que la maltraitance dont ils sont l'objet sont au cœur de l'analyse présentée par Lahcen Karim dans un nouvel ouvrage autobiographique intitulé : « Cenny ou l'enfance escroquée » (Editions Bénévent)
Dans cet ouvrage de 168 pages, l'écrivain « raconte la misère des enfants de son pays, arrachés très jeunes à leurs familles pour accomplir des tâches bien au-dessus de leurs capacités ». L'auteur, qui a été lui-même confronté très tôt au dur labeur et à l'agressivité de son épicier de frère, s'intéresse au quotidien de ces mineurs « mal nourris et souvent cruellement battus, parfois même exploitées sexuellement ». Et qui, malgré les lois interdisant le travail des mineurs, « ne bénéficient d'aucun secours » du fait de nombreux obstacles.
« Ce livre présente aussi l'abnégation d'un jeune enfant qui, privé d'école, lutte contre vents et marées pour atteindre son objectif. Il y parvient finalement, suscitant respect et considération de tous ceux qui l'ont connu », lit-on dans la note de présentation.
«Cenny ou l'enfance escroquée » ne se contente pas seulement de raconter la misère de cette frange de la population. Dans cette autobiographie, on retiendra aussi l'histoire d'une rencontre entre un jeune Amzigh et une jeune Flamande que tout semble séparer et qui se transformera en un merveilleux poème d'amour.  
Bien plus qu’il n’y paraît, l'œuvre de Lahcen Karim est surtout « un hymne à la tolérance, à la compréhension et surtout à l'entente entre les hommes, tous les hommes, quels qu'ils soient pour contrecarrer les natalités galopantes dans les pays pauvres, spectre qui menace notre chère planète ».
Lahcen Karim vient d'une famille nombreuse et pauvre d'un petit village amazigh du Souss. Comme les personnages de son récit, il a été confronté très tôt au dur labeur imposé par son frère aîné installé à Casablanca.  Persuadé de trouver son compte sur le banc de l'école, plutôt que dans l'épicerie de son frère, il décide un jour de regagner son village natal où il se bat bec et ongles pour sortir de la situation qui est la sienne. Avec abnégation et courage, il décide de reprendre le chemin de l'école et parvient à rattraper les années perdues.
Etudes qu'il poursuit avec brio quelques années plus tard en Belgique avant de rencontrer « celle qui restera à jamais gravée dans sa mémoire ». Auprès de qui il va construire « une passionnante histoire d'amour abruptement interrompue ».

ALAIN BOUITHY

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