La conférence publiera un mémorandum concernant la phase suivant l’après Assad.
Ce document, qui sera soumis au Conseil ministériel de la Ligue arabe, détaillera «les données et les règles pour diriger cette phase transitoire afin d’y inclure et de faire participer toutes les forces politiques en Syrie», ajoute le communiqué. La Syrie est en proie depuis la mi-mars à un mouvement de contestation qui a été violemment réprimé et a fait 3.500 morts en huit mois selon l’ONU. La Ligue arabe avait proposé le 1er novembre un plan de sortie de crise qui prévoyait notamment l’arrêt des violences. Il avait été accepté par le régime du président Bachar al-Assad mais est resté sans effet sur le terrain. De son côté, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté mardi le président syrien Bachar al-Assad à quitter le pouvoir afin de «prévenir davantage d’effusion de sang» dans le pays.
«Pour le salut de ton peuple, de ton pays et de la région, quitte désormais le pouvoir», a-t-il déclaré au Parlement devant le groupe parlementaire de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).
M. Erdogan, qui était un ami personnel du chef de l’Etat syrien avant le mouvement de contestation en Syrie réprimée par la force, avait déjà annoncé avoir rompu avec le régime, mais c’est la première fois qu’il demande ouvertement le départ de M. Assad.
M. Erdogan a aussi de nouveau critiqué M. Assad qui s’est dit «tout à fait» prêt à combattre et à mourir s’il devait affronter des forces étrangères, dans un entretien publié dimanche par l’hebdomadaire britannique The Sunday Times, comparant son attitude à celle des dictateurs comme Hitler ou Mussolini.
«Combattre jusqu’à la mort contre son propre peuple ne relève pas de l’héroïsme. Si tu veux voir quelqu’un qui a lutté à mort contre sa propre population, regarde l’Allemagne nazie, Hitler, Mussolini ou la Roumanie de (Nicolaï) Ceausescu», a ajouté M. Erdogan.