La Syrie ne pourra pas respecter la date du 15 mars pour la destruction de l'ensemble de ses sites de production d'armes chimiques, indique une source au sein de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), jeudi. Le gouvernement syrien, qui a déclaré l'existence de 12 sites de production de ce type d'armes à l'OIAC, avait jusqu'au 15 mars pour procéder à leur démantèlement dans le cadre d'un accord conclu sous l'égide des Etats-Unis et de la Russie.
Damas n'a pas respecté plusieurs délais fixés dans le calendrier de destruction de son arsenal chimique. Une centaine d'associations ont interpellé jeudi les dirigeants européens à coordonner leurs actions vis-à-vis des réfugiés fuyant la guerre en Syrie et à lever les obstacles à l'accueil.
Lancée dans 34 pays par le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (CERE), l'initiative baptisée "A l'Europe d'agir" est notamment soutenue par Amnesty International, Caritas International, France Terre d'asile et Médecins du Monde.
Près de trois ans après le début du conflit qui a fait plus de 140.000 morts, quelque 2,5 millions de personnes ont fui la Syrie, dont plus d'un million au Liban. Seuls 81.000 Syriens ont cherché une protection au sein de l'Union européenne, soit 3% du nombre total des personnes ayant fui la guerre civile, soulignent les associations dans un communiqué.
"Les obstacles délibérés que l'Europe impose à l'accès à la protection doivent être levés", estime Michael Diedring, secrétaire général du CERE. "Un voyage légal et sans risque vers l'Europe est pratiquement impossible pour les réfugiés en raison des restrictions de visa, des possibilités limitées de réinstallation et des règles complexes qui empêchent les familles d'être réunies."
"Ceux qui cherchent la sécurité en Europe n'ont souvent pas d'autre choix que de mettre leur vie entre les mains de passeurs et d'affronter des voyages dangereux pour leur vie", ajoute-t-il. "Une crise de cette ampleur requiert que l'Europe agisse maintenant."
Face à ce constat, les associations appellent à donner aux réfugiés les moyens de rejoindre l'Europe en toute sécurité, à mettre fin aux refoulements et à tout faire pour réunir les familles séparées par le conflit.