Des tirs provenant de la Syrie ont eu lieu aux environs de 21H00 (19H00 GMT) à proximité du village Mqayblé, entraînant la fuite de nombreux habitants, a affirmé le responsable sous le couvert de l'anonymat.
Au moins deux roquettes RPG sont tombées en territoire libanais, a-t-il précisé, ajoutant toutefois qu'aucune victime n'avait été signalée et qu'aucune habitation n'avait été touchée.
"Les troupes syriennes ont d'abord tiré des roquettes éclairantes, puis tiré à la mitrailleuse, puis des RPG", a-t-il ajouté.
Des média locaux ont également évoqué des tirs parvenus dans la région d'Al-Qaa, dans la vallée de la Bekaa, dans l'est du Liban.
Un responsable local à Al-Qaa a affirmé à l'AFP que des tirs à l'arme lourde avaient été entendus dans la nuit le long de la frontières mais qu'aucun projectile n'était tombé en territoire libanais.
Des milliers de Syriens se sont réfugiés au Liban depuis l'éclatement le 15 mars 2011 d'une révolte populaire contre le régime du président Bachar al-Assad. La Syrie a posé des mines le long de sa frontière avec le Liban pour empêcher l'entrée d'armes ou de combattants rebelles.
Damas garde plusieurs alliés au Liban, notamment le mouvement chiite Hezbollah qui domine le gouvernement.
Le chef d'état-major Jean Kahwaji s'était rendu mercredi, avant ces tirs, dans le nord et l'est du Liban, pour passer les troupes en revue et évaluer la situation. Son bureau a affirmé qu'il avait évoqué "des mesures pour sécuriser la frontière et protéger les citoyens" libanais.
Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées depuis octobre, lors d'incursions de l'armée syrienne au Liban qui a tiré sur des villages frontaliers.
Le Liban et la Syrie partage 330 kilomètres de frontières, qui doivent encore être officiellement définis.
Le Liban jouxte notamment la région de Homs, bastion de la rébellion en Syrie théâtre de pilonnages intensifs et d'offensives militaires massives.