Une «déclaration présidentielle», moins forte qu’une résolution, est adoptée par consensus des 15 membres du Conseil
Il s’agit d’»obtenir une cessation des violences dès que possible, un cessez-le-feu, ensuite permettre l’accès de l’aide humanitaire (...) et poursuivre le processus politique car on ne peut pas confisquer l’aspiration démocratique du peuple syrien», a-t-il dit à la chaîne de télévision France 2.
«Je sens que les Russes sont en train de bouger parce qu’ils se sentent profondément isolés», a-t-il ajouté, en exprimant l’espoir que le texte d’inspiration française soit adopté par le Conseil de sécurité.
Le projet soutient la médiation de l’émissaire international Kofi Annan et envisage des «mesures supplémentaires» si Damas n’accepte pas ses propositions pour régler la crise syrienne.
La Russie et la Chine ont empêché par deux fois le Conseil de sécurité d’adopter une résolution sur la Syrie en mettant leur veto.
Alain Juppé a d’autre part rejeté à nouveau l’idée d’armer les rebelles, qui accentuerait le risque, selon lui, de guerre civile. Il a aussi une nouvelle fois écarté toute intervention militaire extérieure sans mandat de l’ONU. Depuis un an, les violences en Syrie ont fait plus de 8.000 morts, selon les Nations unies.
Par ailleurs, des combats sporadiques opposaient mardi des soldats de l’armée régulière aux déserteurs de l’Armée syrienne libre à Damas, tandis que les troupes poursuivaient leurs opérations à travers le pays, provoquant la mort d’au moins neuf civils, selon un militant et une ONG. Abou Omar, militant dans la capitale, a affirmé que des tirs étaient entendus à l’aube dans la capitale, tandis que les Comités locaux de coordination (LCC, qui animent la contestation sur le terrain) ont affirmé que des «tirs nourris résonnaient en direction de la place Arnous depuis le boulevard de Bagdad», dans le centre de Damas.
De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que des tirs étaient entendus dans les quartiers de Barzé et de Qaboun, en périphérie.
Ailleurs dans le pays, quatre civils au moins ont été tués par une roquette tombée sur leur maison de Khaldiyé, à Homs (centre), ainsi que trois autres à Rastane dans les mêmes circonstances: un couple et leur fillette, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).