
«L’émissaire spécial Brahimi va bientôt avoir une réunion avec les autorités syriennes y compris le président Assad et il est déjà en contact avec les principaux protagonistes», a dit le Secrétaire général des Nations unies lors d’une conférence de presse à Berne.
Au Caire, le porte-parole de M. Brahimi, Ahmad Fawzi, a confirmé les propos de Ban Ki-moon, précisant que le nouvel émissaire international allait aussi rencontrer de hauts responsables de l’opposition.
«M. Brahimi se rendra à Damas dans les prochains jours», a déclaré à l’AFP M. Fawzi.
«Il s’entretiendra avec le président Assad et d’autres hauts responsables, des hauts responsables de l’opposition ainsi que des représentants de la société civile», a-t-il dit.
L’ancien ministre algérien des Affaires étrangères devrait arriver à Damas ce jeudi, selon des diplomates onusiens.
M. Brahimi, qui remplace l’ancien Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, démissionnaire suite aux désaccords de la communauté internationale, est arrivé au Caire dimanche. Il a précisé lundi qu’il se rendrait à Damas dans les prochains jours pour cette mission «extrêmement difficile», pour laquelle «il ne faut pas espérer de miracles».
«Nous pouvons être frustrés et troublés face à l’incapacité de traiter la situation en Syrie (...) nous ne devons toutefois pas être exagérément pessimistes sur la force et l’engagement de la communauté internationale, en particulier des organisations internationales», a plaidé le Secrétaire général des Nations unies.
En visite à Berne à l’occasion du dixième anniversaire de l’adhésion de la Suisse à l’ONU, Ban Ki-Moon a dit une nouvelle fois combien il doit être mis un terme à la «situation intolérable» en Syrie, les «deux parties devant cesser la violence».
Il a appelé «tous les Etats membres à faire preuve de sens commun et de responsabilité face aux abus des droits de l’Homme et de la dignité humaine». «Les pays qui peuvent avoir de l’influence sur les deux parties doivent l’exercer» et oeuvrer à «une solution politique reflétant les aspirations profondes du peuple syrien», a réaffirmé le Secrétaire général.