Par ailleurs, le président français Nicolas Sarkozy a annoncé que les deux journalistes français qui étaient bloqués depuis des jours à Homs avaient pu quitter la Syrie et se trouvaient en sécurité en territoire libanais.
Après que les insurgés eurent dit craindre un "massacre" à la suite de la prise de Baba Amr par l'armée régulière, le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé aux autorités syriennes "d'autoriser un accès libre, total et immédiat du personnel humanitaire à toutes les populations qui ont besoin de secours".
"L'armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr, les dernières poches de résistance sont toutes tombées", a affirmé une source au sein des services de sécurité à Damas, ajoutant que les opérations allaient se poursuivre dans les quartiers de Hamadiyé et Khaldiyé.
Le chef de l'Armée syrienne libre (ASL), le colonel Riad Assaad, a évoqué un retrait "tactique" de ses combattants à Baba Amr "par souci pour les vies des civils restants" dans ce quartier assiégé et bombardé depuis près d'un mois.
Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies --dont la Russie et la Chine, fidèles alliés de Damas-- se sont mis d'accord sur une déclaration de principe dans laquelle ils déplorent "la situation humanitaire en rapide aggravation", notamment à Homs, Hama, Deraa et Idleb.
La déclaration du Conseil fait référence à la nécessité pour "toutes les parties prenantes" --pouvoir et opposition-- de faire preuve de bonne volonté pour évacuer les blessés.
Le Conseil national syrien (CNS), la principale coalition d'opposition, a appelé la communauté internationale à "intervenir immédiatement pour prévenir un éventuel massacre" après la prise de Baba Amr.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une vaste opération de perquisitions et d'arrestations était en cours dans le quartier.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé à Damas que ses équipes devaient se rendre vendredi à Baba Amr avec celles du Croissant rouge arabe syrien (CRAS) "pour convoyer une aide humanitaire et évacuer les blessés".