
"Les choses évoluent", a confirmé ce diplomate européen alors que des informations sur l'approche d'une telle requête ont fait grimper les Bourses européennes mardi.
Selon cette source, l'Espagne pourrait faire appel au nouveau dispositif combinant des interventions sur les marchés de la dette du fonds de secours de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), et de la BCE. Cela doit permettre de faire baisser les taux d'intérêt de la dette publique espagnole, qui restent élevés malgré une récente accalmie.
"Je ne suis pas sûr que la demande interviendra dès le sommet de jeudi et vendredi", qui réunira les dirigeants de l'Union européenne à Bruxelles, a toutefois expliqué ce diplomate. Mais le sommet peut, selon lui, permettre d'expliciter les conditions qui seraient exigées de l'Espagne en échange d'une aide.
"Les Espagnols ne demanderont l'aide que s'ils sont sûrs de ce qui les attend", prévient-il.
Selon cette source, la demande pourrait intervenir la semaine prochaine, ou en tout cas rapidement après le sommet.
Par ailleurs, L'Espagne a obtenu mardi un répit de la part des agences de notation avec la décision prise par Moody's d'éviter de déclasser la dette publique du pays au rang des investissements spéculatifs.
L'agence américaine a annoncé vers 23H10 heure de Madrid (21H10 GMT) qu'elle maintenait à "Baa3" la note de solvabilité financière qu'elle attribue à l'Espagne.
La décision de Moody's prise à l'issue d'un examen approfondi entamé en juin-véritable épée de Damoclès pour Madrid-permet à l'Espagne de se maintenir aux yeux des trois grandes agences de notation dans la catégorie des pays en mesure de faire face à leurs obligations de manière adéquate.