Coup d'envoi du 2ème Festival international du cinéma de la diversité de Taza

Le Canada, une référence en matière d’identité plurielle


Libé
Mercredi 24 Juillet 2019

Coup d'envoi  du 2ème Festival  international  du cinéma de la diversité de Taza
La 2ème édition du Festival international du cinéma de la diversité de Taza (22-27 juillet) a été ouverte, lundi soir au théâtre municipal de la ville, en présence notamment du gouverneur de la province de Taza, Mustapha El Maaza, et d'une pléiade d’artistes, de réalisateurs, de cinéastes et d’intellectuels nationaux et internationaux.
Dans une allocution à cette occasion, le directeur du Festival, Mohamed Belghouate, a relevé que cette édition a choisi la diversité comme thématique compte tenu de la réalité très diversifiée de la région tant en termes géographique, qu'humain et historique, soulignant que le Canada, invité d’honneur de cette édition, incarne parfaitement la thématique de cette édition en tant que référence en matière de diversité et d’identité plurielle.
La compétition officielle du festival connaît la participation d'une panoplie de productions venues du Burkina Faso, d’Egypte, de Tunisie, des Emirats Arabes Unis, de France et du Canada, a précisé M. Belghouate, ajoutant que d’autres activités sont programmées, avec notamment des ateliers de formation et d’initiation au langage cinématographique dédiés aux enfants, en vue de leur offrir les outils permettant de décoder l’image de façon globale.
Une table ronde sur la diversité comme moteur essentiel de la créativité dans le septième art est également au programme, a fait savoir M. Belghouate, notant que des projections de films pour les plus jeunes auront lieu chaque après-midi.
Le manque de salles de cinéma est une triste réalité qui nous a poussé à proposer une alternative à travers l'organisation de ce festival cinématographique qui, avec l’aide du ministère de la Culture et de la Communication, offre des projections au public tazi, a-t-il dit.
La cérémonie d’ouverture a également été marquée par plusieurs hommages, le premier posthume rendu à feu Mohamed Guessouss, un patriote qui a perdu ses parents lors de la guerre de Taza en 1924 et dont la quête d'identité est retracée par le film d'Ismaël Saidi "Ahmed Gassiaux".
Le second a été rendu au réalisateur égyptien et président du jury de cette  édition, Ali Badr Khan, qui a exprimé, dans une déclaration à la MAP, sa fierté de cette distinction, ajoutant que l’organisation de cette manifestation contribuera au rayonnement de la ville, et renforcera son attractivité touristique.
Un autre hommage a été rendu aux réalisateurs canadiens du long-métrage "Taza" (2012) Daniel et Christin Gervais. Un moment de reconnaissance "extraordinaire" pour les deux réalisateurs qui se sont dit heureux de prendre part à ce festival. Le public tazi a également pu profiter de la projection du film documentaire de Kouider Bennani "Taza: source de l’eau", une pellicule de 26 minutes qui met en exergue plus de trente sources d’eau à Taza telles que "Ras El Ma", "Lwad Lbared", "El Ain Elhamra" et "Ein Sounda".
Dans une déclaration à la MAP, M. Bennani relève que son film présente Taza comme un réservoir d’eau du Maroc, notant que la ville regorge de trésors énormes, en mesure d'attirer les amateurs du tourisme de montagne, mais qui restent méconnus du fait de la difficulté d'accès à la plupart des sources d'eau de la région.
Neuf films sont en lice pour les prix du festival, à savoir "Entre deux mers" du réalisateur Anas Tolba, "Un œil sur Juliette" de Kim Nguyen, "Kaos" de Semir Aslanyurek, "Hala Madrid Visca Barça" du réalisateur Abdelilah Eljaouhary, "Les saisons de la soif" de Abdelhamid Zoughi, "Duga" (les charognards) de Abdoulay Dao et Hérvé Eric Lengani, "Mon cher enfant" de Mohamed Ben Attia, "Musk" de Humaid Al-Suwaidi et "le Tazzeka" de Jean Philippe Gaud.
Six prix seront décernés dans le cadre de cette édition, il s'agit du Grand Prix Tazekka du festival, le prix Tazekka de la diversité, le prix Tazekka de la réalisation, le prix Tazekka du scénario, le prix Tazekka du premier rôle féminin et le prix Tazekka du premier rôle masculin.
Le réalisateur égyptien Ali Badr Khan préside le jury composé du réalisateur canadien Daniel Gervais, de l'actrice algérienne Malika Belbey, de l'actrice marocaine Khouloud Bettioui et du directeur du festival d'Amman, Seif Ibn Nasser Ibn Khalfane.


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