Informations avérées et rumeurs infondées font certes le buzz, mais leurs différences sont notables.
Les premières possèdent au moins deux caractéristiques essentielles : elles ont un auteur, elles sont recoupées et leurs sources sont connues et authentifiées.
La rumeur, par contre, n'a pas d'auteur : on la tient d'untel, qui lui-même... Son recoupement est donc quasi impossible.
L’affaire du CHU d’Agadir tient-elle de la première ou de la dernière catégorie ?
Des deux, serait-on tenté de dire.
Côté info : le concours lancé par le ministère de la Santé pour la construction de ce CHU existe bel et bien. Le résultat de l’ouverture des plis et les noms et coloration politique des deux architectes qui l’ont remporté aussi. Mais là où le bât blesse, c’est que le premier d’entre eux n’est autre que le propre frère du patron du parti auquel El Housseine Louardi appartient et le second est fort connu pour ses sympathies anciennes et actuelles pour le PPS.
Etant tous deux de bons maîtres d’œuvre, l’affaire aurait pu passer inaperçue, n’eût été la levée de boucliers qu’elle a suscitée. Outre le refus de l’Ordre national des architectes de cautionner ce concours au motif qu’il ne respectait pas les critères du décret relatif à la passation des marchés publics, il y aurait eu saisine officielle de la commission idoine du Secrétariat général du gouvernement pour qu’elle tranche à ce propos.
Côté rumeur, il n’y a que l’embarras du choix. A telle enseigne que nous vous en ferons grâce en espérant que le ministre de la Santé puisse y mettre un terme en levant avec diligence le voile sur cette affaire qui entache sa réputation et jette l’opprobre sur son action.