-
Le PKK annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée
-
Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie/ Jean-Noël Barrot : La France répondra de manière immédiate, ferme et proportionnée
-
L'Ukraine affirme que la Russie a tiré plus de 100 drones malgré l'ultimatum sur une trêve
-
Le calme revenu à la frontière de l'Inde et du Pakistan

Le contrat a été signé dans la salle des fêtes de l’Elysée, siège de la présidence française, par le PDG de Lion Air Rusdi Kirana et celui d’Airbus Fabrice Brégier, en présence du président François Hollande qui a salué «un contrat historique».
La commande, d’un montant global de 24 milliards de dollars (devise dans laquelle s’opèrent les transactions aéronautiques), se décompose en 109 avions A320 Neo, future version plus écologique de l’appareil, 65 avions A321 Neo et 60 avions A320, le modèle actuel. Selon la présidence française, les avions Neo doivent être livrés à partir de 2016 et les modèles classiques à partir de 2014.
L’accord annoncé lundi intervient trois jours après une autre méga-commande remportée vendredi par Airbus auprès de Turkish Airlines, d’une valeur estimée à 9,3 milliards de dollars pour 82 appareils et qui pourrait grimper à 15,5 milliards avec les options prises sur 35 avions supplémentaires.
Ce dernier contrat est venu confirmer l’excellente santé du constructeur d’avions, porté par des succès commerciaux en série, à l’opposé d’autres secteurs comme l’automobile qui s’enfoncent dans la crise.
Lion Air, créée en 1999, est une modeste compagnie aux comptes opaques, qui n’avait qu’un seul avion il y a 13 ans, mais est devenu le premier transporteur aérien privé d’Indonésie. Elle dessert surtout son pays d’origine mais assure aussi des liaisons vers Singapour, la Malaisie, le Vietnam ou encore l’Arabie Saoudite. Et elle compte s’attaquer au géant régional du secteur, Air Asia, sur ses propres terres, en lançant une filiale à bas coûts en Malaisie.
Le contrat avec Airbus représente sa deuxième commande faramineuse en 16 mois, dans un pari risqué de plus de 35 milliards d’euros sur le boom du transport aérien dans l’immense archipel de 240 millions d’habitants.
Il y a moins d’un an et demi, en novembre 2011, Lion Air avait déjà annoncé l’achat de 230 moyen-courriers Boeing 737 pour 22,4 milliards de dollars (17,3 milliards d’euros).
Mais la compagnie reste bannie de l’espace aérien européen et américain, faute de normes de sécurité satisfaisantes. Non cotée, Lion Air ne publie pas de comptes. Son chiffre d’affaires et ses bénéfices sont un secret jalousement gardé par les frères Kusnan et Rusdi Kirana, des hommes d’affaires discrets qui fuient la presse.