Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont arrivés à un "consensus" sur le maintien du plafond de production, a déclaré mercredi le ministre vénézuélien du Pétrole Rafael Ramirez. "Il y a un consensus pour ne pas changer la production (fixée à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011). Le marché est stable, les prix sont à un bon niveau", a-t-il indiqué quelques minutes avant le début de la 165e réunion de l'Opep. "Je pense qu'il y aura une nouvelle reconduction" du plafond, a de son côté déclaré le secrétaire général de l'Opep, le Libyen Abdallah El-Badri, avant le commencement de la réunion. "Tout est à sa place, l'offre est bonne, la demande est bonne, les prix sont bons", a appuyé le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi. Depuis la dernière réunion de l'Opep en décembre 2013, les cours du pétrole ont évolué dans une fourchette étroite, le Brent oscillant entre 105 et 110 dollars le baril, un niveau jugé idéal par l'Arabie Saoudite, chef de file et plus important producteur du cartel.
De son côté, la ministre nigériane du Pétrole, Diezani Alison-Madueke, a refusé de confirmer qu'elle était candidate à la succession de M. El-Badri, en poste depuis janvier 2007 et qui a été reconduit en décembre dernier pour un an faute d'accord entre l'Arabie Saoudite, l'Iran et l'Irak. Interrogé sur la candidature de Mme Alison-Madueke, le ministre saoudien du Pétrole a d'ailleurs rappelé qu'il soutenait toujours son propre candidat.
De son côté l'Iran, qui également s'attendait à cette reconduction du plafond de production, a, par la voix de son ministre du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh déclaré qu’elle pouvait revenir à ses pleines capacités pétrolières, soit 4 millions de barils par jour (mb/j) contre 2,7 mb/j actuellement, "en moins de trois mois, après la levée des sanctions”.
Interrogé sur son optimisme quant à l'issue des négociations nucléaires avec les grandes puissances, M. Zanganeh a indiqué qu'il s'agissait d'un "problème compliqué" et de "discussions difficiles".
L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu un accord intérimaire en novembre 2013, et espèrent parvenir à un accord définitif d'ici au 20 juillet.
L'Iran prépare la prochaine session avec le 5+1, du 16 au 20 juin à Vienne.