-
Attaques et ripostes: Les opérations militaires s'intensifient entre l'Inde et le Pakistan
-
L'impact de la guerre commerciale sur la Chine moins fort que prévu en avril
-
Trêve à Gaza/Nouveaux pourparlers au Qatar: Aucune percée selon des sources proches du Hamas
-
Zelensky salue un accord "équitable" avec Washington

Les deux rivaux, l'actuel secrétaire général du parti Jean-François Copé et l'ancien Premier ministre François Fillon, se sont déclarés tous deux vainqueurs tard dimanche soir, avant que la commission chargée de les départager n'interrompe en pleine nuit le comptage. Les calculs devaient reprendre en milieu de matinée.
Sur BFM TV, Jean-François Copé, premier à s'auto-proclamer vainqueur dimanche, a encore devancé son rival lundi pour répéter sa déclaration de succès et a accusé le camp rival de "bourrage d'urnes".
"Je suis majoritaire dans un nombre considérable de départements. Je constate que je suis en tête", a-t-il dit.
Selon lui, des fraudes importantes ont été constatées dans des bureaux de vote en Alpes-Maritimes et à Paris. "Ça s'appelle du bourrage d'urnes, je dois dire que c'est quand même désolant", a-t-il déclaré.
Il demande que les résultats de ces bureaux de vote ne soient pas comptabilisés et dit attendre "sereinement" le comptage, appelant François Fillon à "reconnaître
Deux lignes sont censées, selon les candidats, s'affronter dans ce vote, une vue comme plus à droite avec Jean-François Copé, 48 ans, une autre vue comme plus centriste avec François Fillon, 58 ans.
Cependant, ce dernier est resté chef de gouvernement pendant cinq ans sous Nicolas Sarkozy et a donc endossé les options du chef de l'Etat d'alors, comme le débat controversé sur "l'identité nationale", les discours jugés au centre et à gauche sécuritaires, et la campagne électorale lors de laquelle a été proposée une éventuelle restriction de la libre circulation en Europe.
Le vote intervient alors que le Parti socialiste, qui a gagné toutes les élections sous le mandat Sarkozy et détient tous les leviers de commande nationaux et locaux, traverse une période d'impopularité croissante, sur fond de plans d'économies budgétaires.
Quand le comptage du vote des militants UMP a été interrompu dans la nuit, il manquait alors une cinquantaine de procès-verbaux départementaux et les allégations de fraudes se sont multipliées dans les deux camps.
Jean-François Copé assure avoir plus de 1.000 voix d'avance. François Fillon parle d'une avance de 200 bulletins. Les soutiens de François Fillon ont ouvert un débat sur des voies alternatives pour résoudre le litige.
L'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer a proposé sur BFM TV d'instaurer, en cas de litige persistant, un collège présidé par un "sage" du parti pour trancher. L'idée d'un nouveau vote est timidement évoquée aussi.
Resté à l'écart de la bataille, l'ancien Premier ministre Alain Juppé, premier patron de l'UMP en 2002, a appelé les deux camps à se rapprocher.
"J'appelle François Fillon et Jean-François Copé à faire cesser immédiatement les invectives qu'échangent leurs partisans, à s'engager à accepter la décision de la commission de contrôle des opérations électorales, quelle qu'elle soit", écrit-il sur son blog.
Il demande aux rivaux de se rencontrer et de "réunir autour d'eux une instance de crise rassemblant leurs représentants et des personnalités qui sont restées en dehors de la confrontation, afin d'accompagner le président proclamé dans la gouvernance de l'UMP".