“Cœurs ennemis”, une passion interdite dans l’Allemagne de 1946

Vendredi 3 Mai 2019

Dans une Allemagne à terre, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, James Kent filme le triangle amoureux constitué par un officier anglais, sa femme et un architecte allemand. Solidement produit, ce mélodrame britannique ne s’éloigne jamais des sentiers battus mais se signale par sa mise en image, soulignent nos confrères de France Télévision qui ont eu l’occasion de voir le film.
Hambourg, 1946. Anéantie par les bombardements anglais et américains, la grande ville portuaire allemande n’est plus qu’un champ de ruine. La guerre est finie, l’Allemagne est à genoux. Les survivants manquent de tout et nourrissent, pour la plupart, une immense rancœur contre les forces alliées qui ont pris le contrôle de la ville. C’est ce décor d’apocalypse que découvre Rachel, une jeune Anglaise qui vient rejoindre son mari officier, engagé dans la reconstruction du pays. Le couple donne le change mais il est lui aussi en piètre état. La mort de son petit garçon a provoqué une fêlure irréparable. Au milieu du chaos, le couple est logé dans une des rares maisons encore debout. Et pas n’importe laquelle : un havre de paix et de luxe, la demeure d’un riche architecte allemand qui l’occupe encore avec sa fille. Une cohabitation s’installe, la tension est forte mais elle laisse peu à peu la place à une attirance magnétique entre Rachel et Lubert, l’architecte "ennemi". Une passion secrète de plus en plus difficile à cacher, inacceptable dans les deux camps, vainqueurs ou vaincus.
On l’a compris, « Cœurs ennemis » s’inscrit dans le registre du pur mélodrame, précise France Télévision. Un genre bien maîtrisé par James Kent et ses trois acteurs principaux, l'Anglaise Keira Knightley, l’Australien Jason Clarke et le Suédois Alexander Skarsgård, tous très convaincants. Le film, principalement tourné en République tchèque, a bénéficié de moyens conséquents et ça se voit: les reconstitutions sont impeccables, de la ville en ruine à la somptueuse villa Lubert.
Pas de surprise, bonne ou mauvaise, à attendre de ce film consensuel, qui aborde avec tact des sujets sensibles (le deuil d’un enfant, d’une femme, la passion transgressive, le pardon) et une période relativement peu traitée par le cinéma. La mise en scène est soignée, du travail de pro, concluent les journalistes de France Télévision.


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