Clôture du Festival international du film de femmes à Salé : Le grand prix au court-métrage péruvien “Fausta La Teta Asustada”


Montassir SAKHI
Jeudi 8 Octobre 2009

Clôture du Festival international du film de femmes à Salé : Le grand prix au court-métrage péruvien “Fausta La Teta Asustada”
La troisième édition du Festival international du film de femmes de Salé vient de s’achever. Dans la soirée du samedi 03 octobre, des centaines de personnalités du monde du cinéma, de l’art et de la politique étaient présentes au nouveau cinéma Hollywood à Salé pour la séance de clôture qui a  vu la récompense des différentes compétitions du Festival. Ainsi, le grand prix du Festival est  revenu au film péruvien « Fausta La Teta Asustada » (Le lait de la douleur) de sa réalisatrice Claudia Liosa. Un court-métrage qui raconte la vie douloureuse d’une adolescente victime d’un viol. Devant l’absence de la réalisatrice du film, c’est le secrétaire général de l’Association Bouregreg qui a reçu le prix  d’une valeur de  50.000 DH. Quant au film bosniaque  « La neige » de Aida Beigic, il a été choisi comme meilleur scénario en remportant un chèque de 30.000 DH. Il évoque la situation difficile des habitants d’un village dévasté par la guerre.
Le prix du scénario a été décerné au film américain « Wendy et Lucy » de Kelly Reichardt. De son côté, le cinéma marocain a été présent à cette distribution des prix. C’est l’actrice Houda Sidki qui a reçu le prix de l’interprétation féminine, pour son rôle dans « Kharboucha » du réalisateur marocain Hamid Zoughi. Un film relatant l’histoire d’une belle chanteuse et poétesse d’une tribu du 19ème siècle. Elle a subi la tyrannie du caïd Ben Omar avant de mourir suite à une lutte acharnée.
Lors de cette cérémonie de clôture festivaliers, les festivaliers ont constaté une certaine perturbation au niveau de l’organisation. Plusieurs personnes ont été interdites d’entrée alors qu’il y avait encore des places vacantes. De plus, les badges de presse n’étaient pas reconnus, et seules « les personnes habillées officiellement ont eu le droit de rentrer, a déclaré un membre du comité de l’organisation. Le café du cinéma, au grand étonnement des consommateurs, a été évacué par les agents de police car « le gouverneur devrait passer par-là », annonce un agent.
Rappelons que le Festival était  l’occasion d’échange et de débat entre artistes et cinéastes. Il a permis également de revaloriser le septième art à Salé. Cette dernière a connu la fermeture de toutes les salles de cinéma au cours des deux dernières décennies. C’est l’Association Bouregreg, dans le cadre de l’Initiative nationale le pour développement humain, qui a veillé à la restauration de la nouvelle salle Hollywood avec un budget de 550 millions de centimes. Malgré les problèmes techniques qui ont encombré les projections dans cette salle pendant la troisième édition du FIFFS, notamment des coupures de son et d’image, la salle  Hollywood peut être considérée comme un acquis important de la ville grâce à la tenue de ce Festival. De son côté, le conseil de la ville devrait veiller à l’opérationnalisation et l’animation de cet espace afin qu’il participe à la promotion de la culture et l’art, en partenariat avec la société civile de Salé.


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