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Le nouveau Comité permanent du Bureau politique, l’instance suprême de direction du parti et donc du pays, est réduit à sept membres au lieu de neuf et sa composition est dominée par les conservateurs.
Xi Jinping, l’actuel vice-Premier ministre Li Keqiang et l’influent financier Wang Qishan, chargé de lutter contre la corruption, sont considérés comme des réformistes modérés, mais les quatre autres nouveaux membres appartiennent à l’aile conservatrice du PCC.
«On ne va pas assister à de nouvelles réformes politiques, car, au sein du système, il y a trop de gens qui les perçoivent comme une pente dangereuse», estime David Shambaugh, directeur des études chinoises de l’Elliott School of International Affairs, au sein de l’université George Washington.
La réduction de neuf à sept des membres du comité permanent du Politburo devrait faciliter la constitution de consensus pour la prise de décision dans une instance appelée à trancher sur tous les sujets.
Parmi les nouveaux dirigeants, Zhang Dejiang, économiste formé en Corée du Nord, devrait être nommé à la présidence de l’Assemblée nationale populaire (parlement), qui est largement une chambre d’enregistrement des décisions prises par le PCC.
Yu Zhengsheng, le chef du PC à Shanghai, fait également partie du nouveau saint des saints, de même que le conservateur Liu Yunshan et que Zhang Gaoli, le chef du parti à Tianjin.
En revanche, les réformistes Wang Yang, chef du PC de Canton, et Liu Yuanchao, responsable de l’organisation du PCC, tous deux proches de Hu Jintao, n’ont pas réussi à entrer au comité permanent, ainsi que Liu Yandong, la seule femme sur les rangs.
«La direction est divisée», juge Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques, à l’université Baptiste de Hong Kong. «Il est plus facile pour eux d’aller vers un nouveau modèle de croissance. Je pense qu’ils sont d’accord là-dessus et ce ne sera pas la tâche la plus difficile. Je vois une grande paralysie en terme de changement du système politique.»
Xi Jinping, qui a aussi été nommé chef de la Commission militaire centrale du PCC, devrait être porté à la présidence de la République chinoise lors de la réunion du parlement en mars prochain, en remplacement de Hu Jintao.
Li Keqiang devrait dans le même temps succéder à Wen Jiabao au poste de Premier ministre.
Après l’annonce de sa nomination, le nouveau numéro un chinois a déclaré que le pays devrait poursuivre les réformes et continuer à s’ouvrir et que le parti se trouvait confronté à de nombreux problèmes, parmi lesquels la corruption et l’éloignement d’avec le peuple.
«Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers», a-t-il promis, à l’issue d’une cérémonie d’intronisation très chorégraphiée de l’ensemble du comité permanent, qui s’est déroulée dans le Palais de l’assemblée du peuple et a été retransmise à la télévision.
La transition, effectuée dans le cadre du XVIIIe congrès du PCC, a été ternie par l’éviction de Bo Xilai, étoile montante du parti et puissant responsable local accusé d’abus de pouvoir, de corruption et d’autres crimes, dans le cadre du pire scandale à avoir touché la classe dirigeante chinoise depuis des décennies.