Claude Fraissinet, délégué régional de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc

La CFCIM prévoit la création d’un parc industriel et d’un centre de formation à Dakhla


Propos recueillis par Ahmadou El-Katab
Lundi 25 Mars 2019

Au grand dam du Polisario, la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM)  a inauguré en début mars courant une deuxième  délégation
régionale dans nos provinces du Sud et précisément  
à Dakhla.
Inaugurée une année après celle de Laâyoune, elle vise
à faire de la région un hub pour les entreprises qui souhaitent se développer vers l’Afrique subsaharienne.
Très dynamique sur le plan économique, la région de Dakhla-Oued Eddahab offre à cet effet  des
opportunités intéressantes dans des secteurs tels que
le tourisme, la pêche,
l’aquaculture, l’élevage camelin…
Libé a pris langue avec  Claude Fraissinet, délégué régional de la CFCIM
à Dakhla.


Libé : Quel est l’objectif de la présence de votre délégation à Dakhla ?
Claude Fraissinet : Nous avons une délégation dans chacune des régions du Maroc. Il ne manquait que la région de Dakhla. C’est désormais chose faite. La Chambre française  de commerce et d’industrie du Maroc est une association de droit marocain qui regroupe quelque 4.200 adhérents sur tout le royaume dont la grande majorité formée d’entreprises marocaines adhérentes. Pourquoi ces entreprises adhèrent-elles à la CFCIM ? Nous avons des centres de formation des parcs d’industrie, etc. Nous tenons beaucoup de réunions avec nos adhérents. Tout ceci fait un réseau qui publie un grand nombre de newsletters à l’intention de nos adhérents. Nous avons également un service qui facilite l’obtention de visas d’entrée en France pour les salariés marocains. Nous facilitons, également l’implantation d’entreprises françaises désireuses de s’installer au Maroc que ce soit à Tanger, Dakhla ou ailleurs. En outre, le bureau de notre association à Paris permet aux entreprises marocaines d’organiser des missions de prospection et leur facilite les formalités pour exporter vers la France ou de pouvoir s’y installer.

Comment voyez-vous la coopération entre votre association et la région Dakhla Oued Eddahab ?
Située à la pointe Sud-est du Royaume, Dakhla, comme l’ont dit le wali et le président du conseil de la région lors de la cérémonie d’inauguration de notre délégation, est un hub pour les pays d’Afrique subsaharienne. Nous l’avons bien vu pendant la dernière session du Crans Montana qui vient de baisser les rideaux et qui a connu une grande présence de délégations africaines  (présidents, chefs d’entreprise et diplomates). Ceci étant, les entreprises ayant intégré le réseau des 4.200 adhérents que compte la CFCIM, pourront profiter de toutes les facilités et des contacts qu’offre ce si vaste réseau.

Le Polisario s’est toujours élevé contre la présence de la CFCIM aussi bien à Laâyoune qu’à Dakhla. Que lui répondez-vous ?
Je tiens à souligner que la CFCIM est une association apolitique. Nous œuvrons uniquement pour le développement socioéconomique dans les régions où nous nous installons. Notre présence sera suivie de l’ouverture d’un centre de formation et de plusieurs actions socioculturelles et économiques.

Dakhla Moubadara dont vous abritez le siège a, malgré sa récente création, financé de nombreux porteurs de projets  dans la région. De quelle manière pensez-vous que la CFCIM pourrait l’aider dans son exaltante tâche d’intégration des jeunes ?
Je suis chef d’entreprise aussi bien au Maroc qu’en France où j’ai bénéficié de prêts d’honneur pour la création d’entreprise. Il faut bien savoir que quand on est jeune, que ce soit en France ou au Maroc, on n’a pas forcément les fonds nécessaires pour créer son entreprise. Il n’y a donc d’autre recours que les prêts d’honneur. J’ai déjà discuté avec le responsable de la coordination de Dakhla Moubadara. La CFCIM sera présente dans les réunions des comités de l’association qu’elle conseillera et verra selon ses possibilités les moyens d’aider. Nous avons des centres de formation à Casablanca et nous prévoyons l’installation d’un parc industriel à côté du port atlantique. Ceci étant, nous pourrons, également créer un centre de formation dans la zone de l’ENCG où les jeunes de Dakhla recevront des formations. Par ailleurs et dans le cadre des relations bilatérales Maroc-France, nous prévoyons l’organisation d’une grande manifestation à laquelle seront conviés 200 hommes d’affaires. Dakhla étant un grand chantier, nous souhaitons que cette manifestation puisse contribuer au développement de cette belle ville.


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