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Le projet visé concerne une ville touristique de grande envergure et promet d'être à la hauteur des espoirs des habitants de Guelmim et Dakhla. Cet enthousiasme et cet espoir sont suscités par les discours prononcés, à l'occasion, tant par le ministre du Tourisme que par l'homme d'affaires égyptien. Située entre mer et désert, la nouvelle ville de Chbika devrait, selon ses promoteurs, s'étendre sur une superficie totale de 1500 hectares.
« La nouvelle station touristique de Chbika possède tous les atouts de réussite. D'abord, elle se distingue par la conception intégrée et éco-consciente du projet qui a été bien réfléchie, puis par le positionnement géographique exceptionnel dont jouit le site et enfin elle est le fruit d'un partenariat qui réunit un grand opérateur économique, Orascom, spécialisé dans l'aménagement des zones touristiques à l'échelle internationale et la CDG, sans oublier l'implication effective des autorités locales et de la population», a déclaré à l'occasion le ministre du Tourisme.
Huit unités hôtelières avec une capacité d'accueil totale de 7500 lits, 1851 unités résidentielles (villas, riads et appartements) en plus d'un terrain de golf (18 trous), d'un port de plaisance, d'un centre d'artisanat ainsi que d'autres centres commerciaux et restaurants, seront érigés d'ici 2015 pour cette première tranche de Chbika.
Tout ceci est certes beau et a de quoi susciter l'enthousiasme, non seulement des régions sahraouies, mais de tous les Marocains.
Cependant, à y regarder de près et quelques semaines après cette mise en scène qui a fait couler beaucoup d'encre, les voisins du site du futur projet sont très sceptiques quant à la réalisation de ce projet dans les deux décennies à venir. Ce scepticisme est dû à la vétusté du matériel employé pour la réalisation d'un projet portant sur plusieurs milliards de dirhams.
“On ne peut se contenter d'une seule niveleuse et deux vieux véhicules dont une Land Rover et un vieux Berliet”, nous dit Mohamed Salem, un riverain du site. “Si l'Etat, ajoute-t-il, désirait réellement la réalisation de ce projet vital pour nous, il aurait mis des moyens, autrement plus importants et procédé à une surveillance assidue du chantier sur lequel on ne remarque aucune présence susceptible de faire avancer les travaux”.
Comme tous les habitants de Chbika qui constatent au quotidien la lenteur avec laquelle avancent les travaux, Mohamed Salem se demande si réellement le projet était envisagéun jour ou alors qu’il s'agissait tout simplement d'une mise en scène.
Les prochains jours nous le diront.