Ces étoiles marocaines qui brillent de mille feux


Vendredi 8 Mars 2019

Ces étoiles marocaines qui brillent de mille feux
Certaines artistes marocaines ont connu une réussite exceptionnelle et sont  devenues de véritables icones de la scène culturelle. Que ce soit dans le monde de la musique, de la littérature, du cinéma ou encore des arts plastiques, elles ont réussi des parcours impressionnants et font, aujourd’hui, la fierté de leur pays. Voici une liste non exhaustive de quelques-unes de ces femmes qui  brillent par leur talent, leur dynamisme et leur force de caractère. 

Meryem Benm'Barek, la perle rare du 7ème art

Le film "Sofia" de la réalisatrice marocaine Meryem Benm'Barek a remporté le prix spécial du jury lors du Festival du cinéma méditerranéen qui a eu lieu à Bruxelles. "Sofia" était en lice avec sept autres productions cinématographiques issues de pays du pourtour méditerranéen dans le cadre de la compétition officielle de la 18ème édition du Festival qui mettait cette année en avant les jeunes et la solidarité avec les migrants, notamment avec un focus sur le Maroc. Avec son premier long-métrage, Meryem Benm'Barek signe une œuvre bouleversante et forte qui soulève différentes thématiques sociales à travers l'histoire de Sofia, une jeune Casablancaise de 20 ans qui voit sa vie basculer lorsque, suite à un déni de grossesse, elle se retrouve dans l'illégalité en accouchant d’un bébé hors mariage.

Ces étoiles marocaines qui brillent de mille feux
Leïla Slimani, la plume libre qui porte l’étendard du féminisme

Jeune, audacieuse, fière et rebelle, l'écrivaine marocaine Leïla Slimani, lauréate du prestigieux Prix Goncourt pour son roman "Chanson douce", est une étoile brillante dans le ciel de la littérature d'expression française et un nom qui a su s’imposer avec force par sa plume libre qui ose aisément l’interdit et porte l’étendard du féminisme. Avec son style tranchant et provocateur, Leïla a attiré l’attention des plus émérites de la scène littéraire internationale et a lancé un pavé dans la mare en abordant des questions osées qui brisent le silence, lèvent le voile sur le tabou et mettent à nu le conflit interne que vit chaque personne avec elle-même, dans une tentative de s’évader de ses peurs, ses ennuis, ses angoisses et ses complexes. Sa maîtrise parfaite des rouages de la langue de Molière a fait d’elle une icône de la littérature francophone qui va s’ajouter indubitablement à la liste des écrivains marocains de renom ayant enrichi avec leurs romans, leurs publications et leurs visions hors du commun, l’héritage littéraire français.  

Ces étoiles marocaines qui brillent de mille feux
Imane Moustarhfir, une jeune plasticienne prometteuse

Imane Moustarhfir figure aujourd’hui parmi les potentialités prometteuses de la ville d’El Jadida et du Maroc en matière d’art plastique. Cette jeune étudiante en littérature anglaise à la Faculté de lettres Chouaïb Doukkali mène, en parallèle, une vie pleine de découvertes artistiques et littéraires. Depuis quelques années déjà, elle s’est donnée corps et âme à la passion qui l’anime et l’aide à avancer dans la vie. C’est d’ailleurs grâce à l’université qu’elle a pu faire connaître et présenter ses premières œuvres lors des Journées de créativité estudiantine organisées ces dernières années. Elle a pu ensuite participer aux expositions collectives d’art plastique tant au niveau national qu’international dans le cadre du Festival Alwan Doukkala, du Festival Fraternité africaine des talents, de l’exposition collective de Marrakech en 2018,  et du Festival Sète Sois Sète Luas organisé l’année dernière à El Jadida.
Dans ses tableaux, notre jeune artiste révèle un goût tout particulier pour les gens, notamment les femmes et les enfants qu’elle peint avec beaucoup de douceur au moyen de touches de couleurs vives mêlées de clair obscur qui rappelle, un peu, la lumière de l’aube ou du crépuscule.

Loubna Ayouch, une étoile marocaine en Afrique du Sud

«La couleur est le moteur de ma créativité et l’énergie de mon travail ». C’est en ces mots que Loubna Ayouch, une styliste marocaine installée en Afrique du Sud, résume la passion qu’elle voue à son art. De son atelier niché sur les hauteurs verdâtres de Dainfern, un quartier huppé entre Johannesburg et Pretoria, les deux grandes métropoles sud-africaines, Loubna Ayouch souligne avec beaucoup de fierté que les couleurs, l’architecture et les senteurs du Maroc n’ont jamais quitté son imagination. «J’ai grandi dans un environnement où le design d’intérieur occupe une place importante, de la broderie au crochet à la main et la couture. J’ai toujours voulu faire les choses différemment, me distinguer», souligne la styliste. Toujours inspirée par l’héritage culturel et civilisationnel singulier de son pays d’origine, l’artiste ne cesse de gagner en notoriété au pays arc-en-ciel. Une notoriété qui s’est illustrée au grand jour lors de la South African Fashion Week, organisée en avril 2018 au Mall de Sandton City à Johannesburg.  Devant de nombreux amoureux de la mode, la styliste marocaine a étalé tout son génie et son art, avec une collection majestueuse qui porte le sceau de la tradition marocaine. Des couleurs aux coupes baignant dans l’authenticité propre à son pays d’origine, aux célèbres babouches, la styliste a emmené l’audience à travers un voyage qui transcende les frontières vers un univers fait de beauté et de quiétude

Meryem Alaoui, la romancière au talent indéniable

“La vérité sort de la bouche du cheval” de la Marocaine Meryem Alaoui était en lice pour l’édition 2018 du prix Goncourt. Ecrit à la première personne comme un journal, dans une langue unique -un français du Maroc populaire truffé d’énergie et d’images truculentes-, “La vérité sort de la bouche d’un cheval” (Gallimard) est un ouragan, comme son personnage principal, une jeune prostituée marocaine pleine d’intelligence et de ressources au caractère bien trempé. Ce roman de Meryem Alaoui ne se contente pas d’un français académique desséché, appris dans les écoles.  Il offre une langue enrichie, qui pioche dans le français bien sûr, mais aussi et surtout dans le parler populaire, dans la langue d’origine. Un métissage dosé d’une bonne pelletée d’inventions. Une langue vivante quoi ! Et, cerise sur le gâteau, ce premier roman sans tabou, sans jugement moral, est aussi un livre hautement politique, comme le sont les brûlots, une distance habilement maintenue grâce à l’humour.

Ces étoiles marocaines qui brillent de mille feux
Narjiss Nejjar, ambassadrice du cinéma marocain à Berlin

Le Maroc a pris part cette année au Festival du film de Berlin à travers la sélection de Narjiss Nejjar dans la section Forum, l’une des plus appréciées à la Berlinale puisqu’elle présente un cinéma expérimental, original et audacieux.  Le premier long métrage de fiction  de Narjiss Nejjar «Les Yeux sec» (2003) a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, au FIFF, au Festival de Marrakech et a reçu les honneurs, dont le Bayard d’or du meilleur scénario. En 2006, elle sort son deuxième long métrage «Wake Morocco». Après une participation en 2010 au film collectif «Terminus des anges», elle signe «L’Amante du Rif» (2011), qui est sélectionné en compétition officielle au 26ème FIFF de Namur.


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