«Ce que le jour doit à la nuit», de Yasmina Khadra, en avant-première à Alger : Un hommage au passé commun franco-algérien


Libé
Mardi 11 Septembre 2012

«Ce que le jour doit à la nuit», de Yasmina Khadra, en avant-première à Alger : Un hommage au passé commun franco-algérien
Le cinéaste Alexandre Arcady a présenté vendredi soir à Alger son dernier film «Ce que le jour doit à la nuit», de l’auteur algérien Yasmina Khadra, pour une avant-première en hommage au passé commun franco-algérien et pour la jeunesse.
«Ce film n’est pas là pour refaire le monde mais pour dire simplement qu’on n’a qu’une vie et quand l’amour se présente, il ne faut pas laisser passer l’amour, qui est la chose la plus importante, et qu’entre la France et l’Algérie, on a peut-être laissé passer cet amour», a expliqué le cinéaste français, né à Alger en 1947.
«Je suis très heureux de présenter ce film en avant-première à Alger», capitale d’un pays qui fête cette année 50 ans d’indépendance, a déclaré avant la séance le cinéaste à des journalistes, en compagnie de Yasmina Khadra.
Pour lui, venir à Alger montrer ce film historique et pas politique, «c’est une façon de faire participer la jeunesse algérienne qui a peut-être été amputée d’une partie de cette histoire».
Le roman de Yasmina Khadra commence dans les années 30 lorsque le jeune Younès est confié à son oncle, mariée à une Française, à Oran. Rebaptisé Jonas, il fréquente de jeunes Français tout en n’oubliant pas son identité et vit une histoire d’amour impossible avec Emilie.
«On les voit vivre dans l’insouciance», décrit Arcady, mais «ils ont vu arriver les déferlantes de l’histoire d’une manière tellement rapide et tellement brutale que les cicatrices sont toujours là».
«Jonas/Younès, un jeune homme déchiré entre deux cultures et Emilie représente la France. Effectivement, la parabole est là», dit le réalisateur, co-scénariste et producteur.
Yasmina Khadra est heureux du résultat. Arcady «a été loyal jusqu’au bout, il a été sincère». Khadra a avoué avoir été «crispé» tout en ayant accepté que son roman de 2010 soit adapté à l’écran.
«Avec mon esprit d’Algérien, j’étais très négatif, et puis d’un seul coup j’ai découvert le film et ça m’a touché au plus profond de moi-même si bien qu’à la fin, je n’ai pas trouvé les mots pour lui dire merci. J’ai pleuré», a-t-il dit.
Ce film plein d’émotion présente de jeunes acteurs dont Fu’ad Aït Aattou (Younès/Jonas) et Nora Arnezeder (Emilie). Il y aussi Vincent Pérez, Anne Parillaud et le co-scénariste et ami d’Arcady Daniel Saint-Hamon, également pieds-noirs.
Dans la salle El-Mouggar, un public nombreux, dont la ministre française Yamina Benguigui, elle-même cinéaste et de parents algériens, en visite officielle, et les ministres algériens de la Culture Khalida Toumi et délégué aux Affaires africaines et maghrébines Abdelkader Messahel.
Le film sort en France mercredi prochain.


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