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"Le jury de Pedro Almodovar a fait dans la facilité", regrette l'hebdo culturel Télérama. Ravi, le quotidien Le Figaro se félicite au contraire que "pour une fois critiques, cinéphiles et jurés sont sur la même longueur d'onde". L'avis est plus mitigé pour l'hebdo les Inrockuptibles: "La Palme d'Östlund n'est pas scandaleuse, même si on aurait préféré +120 battements par minute+, film moins séducteur en surface mais autrement plus profond et engagé".
Pour Todd McCarthy, du Hollywood Reporter, "+The Square+ a mérité sa récompense+", tandis que pour Peter Bradshaw du Guardian, c'est "un choix honorable, mais il est décevant que le jury n'ait pas soutenu le formidable +Faute d'amour+", du Russe Andreï Zviaguintsev.
Si elle a récompensé une satire qui nous fait réfléchir sur nos propres lâchetés, l'édition 2017 du Festival de Cannes a été surtout marquée par la noirceur. Un grand-père demandant à sa petite-fille de l'aider à mourir dans le bien nommé "Happy end", des enfants sacrifiés au nom de la loi du talion ("Mise à mort du cerf sacré"), abusés sexuellement ("You were never really here") ou tout simplement délaissés par des parents pressés de refaire leur vie ("Faute d'amour"), les raisons de désespérer sont nombreuses.
Face à cet état du monde, la figure du vengeur a envahi la Croisette, de Joaquin Phoenix dans le film de Lynne Ramsay à Diane Kruger dans celui de Fatih Akin. Deux acteurs récompensés pour leur interprétation.
Maltraités, les enfants sont malgré tout porteurs d'espoir avec une détermination qui n'a rien à envier à leurs aînés ("Okja", "Wonderstruck"). Et si l'individu n'est pas montré sous son meilleur jour, le collectif est à l'honneur dans "120 battements par minute", fresque sur les années sida et le combat de l'Association Act Up (Grand prix de cette édition). Ce goût des autres est également au centre de "Visages, villages", la tribulation poétique sur les routes de France d'Agnès Varda et de l'artiste JR, récompensé samedi par le prix du meilleur documentaire.
Arrivé avec grand bruit à Cannes, Netflix est reparti dans l'indifférence. Son petit corner, situé assez loin du Palais des festivals, s'était vidé bien avant le verdict du palmarès et ses patrons se sont faits plus que discrets pendant cette édition. La présence en compétition, pour la première fois, de deux films produits par la plateforme ("Okja" et "The Meyerowitz Stories"), avait fait polémique, alors que le géant américain a refusé de les sortir dans les salles françaises.