-
Ghalla Bahiya met en avant la dynamique socioéconomique soutenue au Sahara marocain
-
Dreux et Dakhla posent les jalons de leur jumelage
-
Omar Hilale : L'autonomie, fondement politique et institutionnel du développement au Sahara
-
L'Initiative Royale visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique mise en exergue à Vienne
Tous les supports à leur disposition ont été réquisitionnés pour démontrer le bien-fondé (sic) de la réforme initiée par le ministre de la Communication. Le journal «Attajdid», organe du PJD, s’est transformé en dazibao, ces fameuses affiches de propagande des Gardes Rouges lors de la Révolution culturelle. Le quotidien a dû multiplier son tirage pour l’occasion et procéder à une distribution gratuite pour soutenir le projet de son ancien rédacteur en chef qui a réussi à faire l’unanimité contre lui. Les réseaux sociaux ont été également mis à contribution pour s’en prendre à tous ceux qui ont critiqué l’initiative du ministre de la Communication. Certaines attaques ont été très virulentes à l’encontre des responsables de l’audiovisuel, des professionnels et des intéressés qui ont exprimé leur avis contraire sur la démarche du ministre, intervenue presqu’unilatéralement, et qui n’a même pas été soumise à débat au Conseil de gouvernement pour bénéficier éventuellement de l’aval de toutes les composantes du Cabinet regroupant plusieurs tendances politiques. Dans le même élan, un parlementaire parmi les dirigeants en vue du PJD a menacé de recourir à la rue pour combattre, par ce qu’il entend, les poches de résistance contre la réforme voulue par l’un des leurs. Pourquoi toute cette agitation, ce branle-bas dans les rangs des amis du ministre de la Communication? Faut-il le défendre bec et ongles même si son projet ne fait pas l’unanimité d’autant qu’on lui reproche son caractère idéologique et interventionniste? Est-ce que chaque fois qu’un ministre pidiste présente une réforme qui ne bénéficie pas de consentement on doit brandir la menace de la pression et du recours à la rue pour la faire passer?
Certains militants du PJD n’ont pas encore compris que leur parti est passé du rôle de parti d’opposition à celui assumant actuellement des responsabilités gouvernementales, et donc ils devraient assimiler la culture gouvernementale qui leur impose pondération et responsabilité, et parfois pragmatisme.
Ils doivent comprendre que l’on ne gouverne pas en usant de pression, voire de chantage!
La démocratie, le credo dont se fait valoir également le PJD, exige que ce parti comme ses militants, que ce soit au gouvernement ou dans les assemblées élues, doivent accepter d’être à l’écoute des autres, et le cas échéant admettre qu’ils peuvent se tromper.
C’est ce qu’on appelle l’art de gouverner.