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Brahim Ould Salek s’ajoute à la longue liste macabre des opposants exterminés par la direction des séparatistes

Vague d’indignations parmi les membres de la tribu Yaggout


Ahmadou El-Katab
Lundi 11 Juin 2018

La famille de Brahim Ould Salek impute sa mort aux séparatistes

La mort de Brahim Ould Salek survenue à la prison de Dheibya près de Tindouf, en territoire algérien, a suscité une grande vague d’indignations dans les rangs des habitants de Laâyoune, notamment parmi les membres de la tribu Yaggout à laquelle appartient le défunt.
Dans les camps de Tindouf, la mort du jeune opposant  a été suivie d’une série de réunions regroupant les membres de l’ensemble des tribus Tekna à laquelle appartient la tribu Yaggout dont est issu le défunt. 
Dans un entretien avec un site local, la famille Ahl Breika, à Laâyoune, a dénoncé les conditions de la mort de son fils. Elle a confirmé que les conditions dans lesquelles est mort Brahim restent inconnues, sachant que le défunt a été enterré, à deux heures du matin, sans le consentement de sa famille, précisant que le Polisario a, doublement violé les législations internationales, en exécutant le jeune homme de sang-froid et en l’enterrant sans l’accord des siens.
S’agissant de cet assassinat, la sœur du défunt précise que quatre individus sont entrés sous la tente où séjourne l’intéressé  avec des membres de sa tribu d’où ils l’ont embarqué vers une destination inconnue à bord d’un véhicule tout terrain. Après plusieurs heures, le même véhicule a ramené le kidnappé baignant dans son sang pour le jeter devant la même tente. Lorsque les membres de la famille ont voulu le mettre sous la tente pour lui prodiguer les premiers soins, les prétendus gendarmes de la milice du Polisario n’ont pas hésité à le leur arracher pour l’embarquer vers le pénitencier de Dheibya malgré son état déplorable et son incapacité de parler.
Elle explique que son frère appartenait à la Jeunesse du 5 mars et  au Mouvement pour le changement dans les camps de Tindouf opposé au Polisario. 
Quel ne fut leur étonnement, dit-elle, lorsque les éléments de la prétendue gendarmerie revinrent vers eux avec le corps de Brahim Ould Salek recouvert d’un voile et le jetèrent devant la tente, expliquant qu’il s’est pendu dans sa cellule avec une couverture sans apporter une quelque preuve de ce qu’ils annonçaient.
Sa sœur qui, s’étant rendue dans les camps, a entendu parler des atrocités indicibles commises dans la prison Dheibya et des conditions inhumaines qui y règnent, s’est demandée : «Comment peut-il se pendre avec une couverture alors que tout le monde sait que les seules couvertures qui existent dans cette geôle sont celles des gardes chiourmes? Les prisonniers n’ont pas droit à ce luxe à l’intérieur de ces murs lugubres », ajoutant que tout le monde sait que les détenus de Dheibya sont ligotés 24 heures sur 24 et  sont considérés comme perdus.
Elle a également déclaré que la famille Brika, la tribu Yagout et l’ensemble Tekna feront tous les recours possibles pour que les assassins de Brahim Ould Salek soient déférés et jugés pour les nombreux crimes qu’ils ont commis. Dans ce contexte, elle implore toutes les forces vives, les activistes des droits de l’Homme et la communauté internationale de lui venir en aide pour que justice soit rendue à tous ceux qui ont été assassinés dans des conditions abjectes par les tortionnaires du Polisario et leur séides algériens. 
Elle a, enfin, indiqué qu’avec le soutien de l’Association sahraouie des droits humains, elle introduira un recours près l’Audience nationale, la plus haute instance juridique espagnole, contre les dirigeants du Polisario qui ont commandité les crimes commis à Dheibya, Rachid et d’autres mouroirs. 


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