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L’exposition décrit des visages, à fleur de mondes, et ces paysages en filigranes, mer ou forêts, qui disent le démembrement des lieux, la déroute, des histoires d’errance et d’exil, ajoute la même source, soulignant que "s’immiscent peu à peu, parmi ces visages, des corps qui tentent de briser le silence en repoussant les murs, en réveillant la pierre qui s’écarte, en défiant l’espace, en dansant dans les vents".
"C’est de notre humanité que nous parle Bouthaïna Azami, ou de sa perte, puisqu’elle semble, dans l’évocation qu’elle fait de l’esclavage et des nouvelles tragédies d’arrachement à soi et de déni du monde, dérouler une histoire séculaire de la déshumanisation où elle tente, au fil de l’exposition, un renversement, une résurrection", font remarquer les organisateurs de l'exposition.
Dans le texte qu’il a signé pour le catalogue de cette exposition, l'écrivain Kébir Mustapha Ammi indique que Bouthaina Azami a mis en scène le graphisme, la photo, la peinture..., "pour nous mettre sous les yeux l’évidence éclatante d’une tragédie, la nôtre, que les prodigieux funambules que nous sommes feignent de ne pas voir". "Ce travail fait écho, sur une musique lancinante, à une vingtaine de portraits, qui s’efforcent de taire ce qui ne peut être énoncé à haute voix", explique-t-il, notant qu’"il y a des rêves, des réminiscences, des miroirs, des lys noirs, des trahisons, des offrandes... Cela s’appelait à fleur de mondes. Ce n’est pas pour rien, on l’imagine. Le monde encore et toujours. Le monde et rien que le monde".
Née en 1964 à Tanger, Bouthaïna Azami a fait des études de lettres et de psychologie à Genève. Auteure de plusieurs romans et monographies d’artistes, elle s'apprête à présenter, après quelques expositions collectives, sa première exposition individuelle.