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Cette croissance serait principalement générée par l’Espagne (2,7 milliards de DH), la France (1,9 milliard de DH) et l’Allemagne (830 millions de DH), indique ledit rapport. Selon l’observatoire, la sortie de récession de la zone euro induira une reprise mécanique des exportations marocaines. La timide croissance de 0,9% attendue pour cette zone en 2014 devrait en effet générer systématiquement près de 8 milliards de dirhams d’exportations additionnelles par rapport à 2013.
Cette embellie serait assurée essentiellement par les branches «chimie et parachimie », «textile» et «agroalimentaire», qui contribueraient à hauteur de 70% de la valeur additionnelle pronostiquée, selon ladite source.
S’agissant de la chimie, elle verra ses exportations augmenter d’environ 4,15 milliards de DH. Concernant le textile, ses performances à l’export seront rehaussées de près de 3,48 milliards de DH. Ces deux secteurs seront les principaux bénéficiaires de la reprise de la demande mondiale adressée au Maroc, représentant à eux seuls près de 50% du supplément. En ce qui concerne l’agroalimentaire, les ventes à l’international de cette branche connaitront, selon l’observatoire, une hausse d’environ 3,1 milliards de DH, soit une contribution à la prestation globale d’environ 20%.
Pour ce qui est du reste des secteurs, la branche électrique contribuera également à ce supplément avec 1,81 milliard de DH, suivie par l’électronique avec plus de 579 millions de dirhams (MDH), le minier non-ferreux (505 MDH), la mécanique (350 MDH), l’automobile (303 MDH), le bois et papiers (283 MDH).
Au cours du même exercice, la branche de la sidérurgie, dont les opérateurs principaux sont toujours en crise, notamment Maghreb Steel, enregistrera une impalpable reprise qui ne dépassera guère 178 MDH comme hausse des exportations.
En somme, ce sont des prévisions qui seraient les bien-venus quand on sait que le modèle de développement actuel du Maroc, dont la croissance est tirée principalement par la demande intérieure, mise sur un changement de ses leviers.
Loin des pronostics versant dans l’optimisme, il y a lieu de s’interroger : ne s’agit-il pas d’une gageure de booster la croissance économique par les exportations, dans l’état actuel des échanges du Maroc avec l’étranger, vu les nombreuses entraves qui brident cette ambition. Face à ce défi qui semble irréalisable plusieurs problèmes se posent : faiblesse de l’offre exportatrice, déséquilibre entre le Maroc et ses partenaires en termes d’échange, modicité en valeur ajoutée de nos exportations, offre exportable peu diversifiée, dépendance vis-à-vis des deux principaux partenaires, dont les problèmes économiques se reflètent sur notre économie, lourdeur des importations qui impacte fortement la balance commerciale et celle des paiements, ou encore faiblesse du taux de couverture, et celle de la compétitivité de nos exportations surtout après l’arrivée en force des pays émergents, principaux compétiteurs du Maroc. C’est le cercle vicieux dans lequel se trouve le Maroc à l’instar d’autres pays en développement dont la croissance économique est limitée par ces contraintes.
Et ce n’est sûrement pas le commerce extérieur dans son état actuel qui peut influer sur la croissance économique du Maroc dont le profil affiche : «irrégulier» et ce, depuis des décennies. C’est sur ces entraves qu’il faut travailler et ne pas attendre les bonnes nouvelles en provenance de
l’étranger.