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Dans son livre “Biogate pour en finir avec l'utopie du bio”, cet homme d'affaires qui a, entre autres actions d’éclats, fait reculer le désert en Libye sous Kadhafi puis dans de nombreux pays du Moyen-Orient, explore la mode du bio et nous plonge dans son univers aussi complexe qu’opaque. En près de 200 pages, référencement à l’appui, François Grudet dévoile aux lecteurs l’envers du décor de la tendance bio et l’imposture de ses promesses. En l'occurrence des produits propres et sains.
De prétendus vertus qui ne seraient en réalité que le prolongement d’une pure logique marketing au profit d’un business juteux. «Les producteurs bio ont une obligation de moyen sans obligation de résultat», souligne François Grudet, en mettant le doigt sur les idées reçues et autres fantasmes liés à un mode de consommation outrageusement entretenu par les publicitaires. D’où cette empreinte gravée dans l’inconscient collectif, d’une consommation bio associée à tort à la campagne et à la nature. Pis, au bien-être.
Ainsi, manger bio de nos jours, c’est l’assurance d’une meilleure vie. Or, on en est vraiment loin. Les dérives actuelles du bio ne se comptent plus. A commencer par les contrôles scientifiques remplacés par des déclarations de bonne foi. Déclarations sans aucun fondement…scientifique. Résultat, ce sont des produits non pas par dizaines mais par centaines qui seraient homologués, en dépit d’une nocivité plus que probable.
Derrière son nouveau costume de lanceur d’alerte, François Grudet dénonce une imposture tout en pesant ses mots. Il a du mal à comprendre pourquoi le monde en remet une couche avec le bio, et il n’est pas le seul, tout en sachant que ça le mènera malgré tout droit dans le mur. Pour preuve, le fondateur et PDG de "Grudet International SA", une société spécialisée en ingénierie agricole, révèle que si toute la surface cultivable de France était réservée au bio, seulement un tiers de la population française serait nourri.
En d’autres termes, le bio n’est et ne sera jamais une alternative crédible aux défis agricoles du 21ème siécle. «La culture bio relève d’une science inexacte, modulable à souhait, qui, pour aider la production et répondre au marché, n’hésite pas tantôt à promouvoir l’utilisation de produits naturels, tantôt à homologuer certains produits chimiques et chimiques de synthèse» prévient l’auteur. Dès lors, quid des alternatives ?
Dans sa logique constructive, François Grudet en propose deux. La première tient en trois mots : “L’agriculture raisonnée et scientifique”. Une agriculture qui s’appuie sur une analyse fine des besoins de la terre et des cultures, en plus de produire des aliments sans aucune toxicité à un coût largement inférieur à celui du bio. La seconde alternative est aussi simple que directe. “Il est temps d’en finir avec le bio”, dit François Grudet.
C.C