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Avant les Gadiris, les Tangérois ont goûté à ce plaisir grâce aux Etoiles du Détroit. Situé dans le quartier de Béni Makada, souvent cité comme l’une des zones de tensions sociales les plus importantes de la ville, le centre réunit aujourd’hui près de 300 adhérents. Depuis novembre 2017, les jeunes amateurs des arts y découvrent la pratique du théâtre, de la danse (hip-hop, zumba), de la musique et des arts visuels. Ce n’est pas tout car le centre dispense également des cours de langues. On peut y apprendre du français, de l’anglais, et de l’espagnol. L’espace dispose d’une bibliothèque – la seule du quartier – où sont fournis des livres sur la philosophie, les arts, les religions, le cinéma, ou les sciences. Depuis novembre 2018, des jeunes adeptes du hip-hop viennent non seulement de Tanger mais de toute la région, pour la hip-hop House, un espace qui leur est entièrement dédié au sein du centre culturel Les Etoiles du Détroit. «Il s’agit d’un véritable refuge pour les danseurs, les beatboxers et les rappeurs de Tanger où ils peuvent pratiquer leur hobby et s’exprimer en tout liberté», explique la Fondation.
Pour ce qui est de Casablanca, depuis l’ouverture du centre culturel de Sidi Moumen, la Fondation Ali Zaoua peut se targuer d’avoir créé une véritable dynamique culturelle et artistique dans ce quartier longtemps marginalisé. Sidi Moumen fait sans conteste désormais partie du circuit culturel casablancais. Les chiffres le prouvent amplement. Les Etoiles de Sidi Moumen compte près de 1.000 bénéficiaires réguliers et reçoit plus de 10.000 visiteurs par an, de Casablanca et parfois même d’autres villes, et d’autres pays. Le centre dispense aujourd’hui plus de 50 heures de cours par mois et offre une centaine d’événements et de spectacles organisés tout au long de la saison. Sur l’année 2018, le centre a accueilli pas moins de 220 artistes, dont 62 étrangers venus de France, d’Espagne, d’Italie, de Belgique, d’Allemagne, de Russie, des Etats-Unis et même du Canada.
Depuis sa création, le centre culturel Les Etoiles de Sidi Moumen a permis à plusieurs centaines de jeunes bénéficiaires d’intégrer un projet artistique professionnel, certains ont même pu suivre une formation qualifiante pour poursuivre une carrière dans le domaine culturel ou artistique. Pendant deux ans, nous avons été témoins de l’émergence de plusieurs talents. De l’avis de Ghita Lahlou, l’une des bienfaitrices de la Fondation, «ce sont des jeunes, inspirés, qui n’ont qu’une envie, celle de s’exprimer à travers une voie artistique que le centre les aide à trouver. Ils ont une soif d’apprendre, une curiosité débordante, un regard critique sur leur environnement, et surtout énormément d’énergie». Les centres culturels Les Etoiles sont des espaces de vivre-ensemble où jeunes et moins jeunes se croisent et se rencontrent autour de la pratique artistique, mais c’est aussi des tremplins pour des jeunes artistes qui viennent de ces quartiers oubliés leur permettant de réaliser leurs rêves.