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Il a rencontré également des réfugiés ukrainiens accueillis en Pologne et, ému par ce qu'il a vu, a qualifié le président russe Vladimir Poutine de "boucher".
Interrogé sur l'annonce du commandement russe selon laquelle ce dernier compte "concentrer le gros des efforts sur l'objectif principal: la libération du Donbass", le président américain a dit qu'il "n'était pas sûr" qu'elle signifie un véritable changement de stratégie.
Jusqu'à présent, le Kremlin a affiché sa volonté de "démilitariser" et de "dénazifier" l'Ukraine entière, attaquant le pays en plusieurs endroits et cherchant à occuper sa capitale Kiev.
En fin de matinée, M. Biden s'est entretenu à son hôtel avec le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba et le ministre de la Défense Oleksii Reznikov, en marge de leur rencontre avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.
Les quatre ministres ont discuté notamment de "l'engagement indéfectible des États-Unis envers la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a indiqué le porte-parole du Département d'Etat Ned Price.
M. Kouleba a indiqué ensuite avoir fait cadeau à M. Biden d'un fragment du missile russe qui avait frappé la base de Yavoriv, proche de la frontière polonaise.
MM. Blinken et Austin "ont tous deux promis un soutien continu pour répondre aux besoins humanitaires, sécuritaires et économiques de l'Ukraine", a déclaré M. Price dans un communiqué.
Le président américain avait rencontré le chef de la diplomatie ukrainienne à Washington le 22 février - deux jours avant le début de l'offensive russe.
Au deuxième jour de sa visite officielle en Pologne, M. Biden a rencontré en milieu de journée son homologue polonais Andrzej Duda. Il lui a assuré que l'article 5 du traité de l'Otan, stipulant que l'attaque contre un pays membre est une attaque contre tous, constituait un "devoir sacré" pour les Etats-Unis.
Ensuite, à l'issue de sa rencontre avec les réfugiés ukrainiens accueillis au stade national à Varsovie, il a été interrogé sur "ce qu'il pensait de Vladimir Poutine, compte tenu de ce qu'il inflige à ces gens". Sa réponse a été brève: "C'est un boucher".
Ce n'est pas la première fois que le président américain emploie des mots durs à l'égard de Vladimir Poutine, jugé principal responsable de l'invasion russe en Ukraine qui a déjà fait des milliers de morts. Ces derniers jours il l'a qualifié à deux reprises de "criminel de guerre".
Visiblement ému par sa rencontre avec les réfugiés - dont deux personnes ayant dit venir de Marioupol, le port du sud-est de l'Ukraine en grande partie détruit par les bombardements russes - M. Biden a serré dans ses bras deux jeunes femmes réfugiées.
Des jeunes enfants "magnifiques" lui ont demandé de prier "pour leur père, grand-père et frère", restés au pays pour se battre, a-t-il dit.
Le président américain a souligné qu'il "savait bien ce que c'est que d'avoir quelqu'un de proche dans une zone de guerre", dans une allusion à son fils Beau Biden, décédé en 2015 d'un cancer, qui avait combattu en Irak.
Avant de repartir pour Washington en fin de journée, il devait prononcer un discours au château royal de Varsovie.
Vendredi, il avait rencontré des soldats américains stationnés dans le sud-est de la Pologne, à proximité de la frontière ukrainienne, et des activistes d'organisations humanitaires venus soutenir les milliers de réfugiés.
Il a salué le courage et la résilience des Ukrainiens qui, selon lui, rappellent les événements de la place Tiananmen de 1989.