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L’intéressé a fustigé «une grande erreur de politique étrangère de la part du gouvernement israélien», dans un journal allemand et à la télévision.
«Je crois qu’Israël a besoin de transparence pour rendre crédible l’idée qu’il change de stratégie politique vis-à-vis de Gaza, et ma visite à Gaza aurait créé une telle transparence», a dit Dirk Niebel sur la chaîne de télévision publique ARD.
Le chef de la diplomatie Guido Westerwelle a «déploré la décision du gouvernement israélien» et rappelé que Berlin et l’Union européenne attendaient «la fin du blocus» de Gaza. Son ministère a souligné dans un communiqué que «le gouvernement s’est engagé à plusieurs reprises, y compris M. Westerwelle auprès de son homologue israélien, pour que cette visite ait lieu».
Arrivé samedi pour un voyage de quatre jours en Israël et dans les territoires palestiniens, M. Niebel devait rencontrer dimanche à Gaza des représentants de l’ONU. Israël a interdit ce voyage samedi.
Dirk Niebel s’est dit «navré qu’Israël ait tant de mal à comprendre en ce moment l’action de ses amis les plus fidèles». M. Niebel est le vice-président de la Société germano-israélienne et l’Allemagne est avec les Etats-Unis l’un des plus proches alliés d’Israël.
Le ministre allemand a dit son «plein soutien» à une résolution en préparation au Bundestag (chambre des députés) pour «augmenter la pression politique sur Israël».
L’Allemagne, en raison de son passé nazi, ménage généralement beaucoup les Israéliens. Mais les prises de position sévères se sont multipliées, comme ailleurs, à l’égard de l’Etat sioniste, après l’assaut israélien le 31 mai d’une flottille internationale en route pour Gaza.
M. Niebel a estimé que dans les négociations avec les Palestiniens, il était «minuit moins cinq pour Israël» compte tenu notamment des protestations internationales après cet assaut, et qu’Israël devait utiliser toute occasion «de respecter l’heure».
Par ailleurs, le gouvernement israélien a annoncé dimanche le maintien de son embargo sur la bande de Gaza ainsi que la mise en place de nouvelles procédures qui permettront de l’alléger.
Les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont ainsi indiqué dans un communiqué qu’une liste des produits interdits sera publiée rapidement et soulignent que tous ceux qui ne s’y trouvent pas pourront être importés dans l’enclave palestinienne contrôlée par le Hamas.
Les nouvelles procédures en question autorisent notamment la livraison de matériaux de construction dans le cadre de projets supervisés par des organisations internationales et prévoient un accroissement de la quantité des biens qui transitent par les points de passage israéliens.
Le Hamas a estimé que cet allègement du blocus ne répondait pas aux exigences de la communauté internationale, et a réitéré sa demande d’une levée totale du blocus.