
"Jusque-là je n'ai contacté personne", a-t-il relevé, expliquant vouloir identifier les meilleurs candidats sur "deux critères": "l'efficacité et la crédibilité".
Sa première mission est de maintenir sur les rails le processus de transition politique édicté par le président intérimaire Adly Mansour, qui prévoit notamment l'adoption d'une nouvelle Constitution et la tenue de législatives d'ici début 2014.
Dans la rue, le climat de grande tension entre les deux camps persiste, au Caire et à travers le pays.
La défiance des islamistes pro-Morsi à l'égard des nouvelles autorités a été renforcée par le lancement mercredi d'un nouveau mandat d'arrêt contre le Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et d'autres responsables de la confrérie. Ils sont recherchés pour incitation à la violence lors des heurts qui ont fait 53 morts lundi devant le siège de la Garde républicaine au Caire.
L'enquête sur ces heurts sanglants, les plus graves depuis le début de cette crise, a déjà abouti à la mise en examen de 200 personnes --parmi les 650 interrogées pour avoir voulu forcer l'entrée du site militaire--, notamment pour "meurtre".
Dès lundi, les Frères musulmans avaient accusé des policiers et des soldats d'avoir ouvert le feu, et dénoncé un "massacre". L'armée assure avoir répliqué à une attaque de "terroristes".
Après plusieurs jours sans la moindre communication sur le sujet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a affirmé mercredi que Mohamed Morsi, arrêté dans la foulée de sa destitution, se trouvait "en lieu sûr".
"Il est traité dignement" et ne fait "pour l'heure l'objet d'aucune poursuite", a-t-il ajouté.
Une centaine de personnes ont été tuées depuis que l'ex-chef de l'État a été déposé le 3 juillet par l'armée, après des manifestations massives.
Mercredi soir, un nouvel incident est intervenu dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où le véhicule d'un haut responsable militaire a été pris pour cible par des hommes armés.
Ce haut gradé est sorti indemne, d'après des sources de sécurité, mais un échange de tirs "avec des éléments terroristes" a suivi, et une fille --dont l'âge n'a pas été précisé-- est décédée, a affirmé un porte-parole de l'armée.