
Un double attentat suicide lundi soir a visé l’un des principaux sièges des renseignements de l’armée de l’air, près de Damas, faisant des dizaines de morts, selon une ONG syrienne. Une source au sein des services de sécurité a démenti ce bilan, affirmant que les attentats avaient été déjoués.
M. Ban a «condamné fermement ces attentats terroristes coordonnés à Damas qui ont fait de nombreux morts et blessés». Il se déclare aussi «préoccupé par le sort des détenus» qui se seraient trouvés dans les bâtiments visés.
M. Ban «redoute que la spirale de la violence en Syrie ne crée un terrain propice au terrorisme et aux activités criminelles de toutes natures».
Toujours selon son porte-parole, il réaffirme que «toute violence doit cesser» et que la seule solution au conflit est politique, invitant les deux camps à «coopérer étroitement» avec le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi.
Le chef de l’armée turque, le général Necdet Özel, a menacé mercredi la Syrie depuis la frontière entre les deux pays d’une «réponse encore plus puissante» si elle continuait ses tirs vers le territoire turc, ont rapporté les chaînes de télévision. «Nous avons répondu (aux tirs syriens). S’ils continuent, nous riposterons d’une manière encore plus puissante», a dit le général Özel en tournée dans le village frontalier turc d’Akçakale (sud-est), où 5 civils avaient été tués le 3 octobre courant par des tirs syriens qui ont provoqué plusieurs ripostes de l’artillerie turque.
Le général Özel, qui mène depuis mardi avec d’autres commandants de l’armée, une visite d’inspection des troupes déployées à la frontière avec la Syrie, a aussi souligné que les répliques turques avaient provoqué «d’importantes pertes» en Syrie, sans d’autre précision, selon la chaîne d’information NTV. Depuis le bombardement du village d’Akçakale, l’armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens atteignant le territoire turc en visant des positions tenues par les troupes fidèles au président Bachar al-Assad.
La Turquie, membre de l’Otan, a rompu avec le régime de Damas, soutient les rebelles syriens et accueille sur son sol 100.000 réfugiés syriens. Elle a renforcé sa présence militaire sur la frontière longue de 900 km avec la Syrie, déployant des batteries d‘artillerie et des chars notamment.
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé mardi la Turquie et la Syrie à «éviter l’escalade» et à faire preuve de «modération».
L’Otan «est une alliance basée sur le principe de solidarité et, bien sûr, la Turquie peut compter sur cette solidarité», a également souligné M. Rasmussen.