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«Les premières perspectives concernant la production céréalière mondiale en 2022 indiquent une baisse probable, la première en quatre ans, avec un niveau s’établissant à 2,784 milliards de tonnes, soit 16 millions de tonnes de moins que le chiffre record estimé pour 2021 », a indiqué l’agence onusienne.
A titre de rappel, au Maroc, la production prévisionnelle des principales céréales (blé tendre, blé dur et orge) devrait reculer de 69% par rapport à la campagne agricole précédente.
Elle devrait atteindre 32 millions de quintaux, selon les estimations du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.
Au niveau mondial, les récentes données de la FAO montrent que la production de maïs a accusé le plus fort recul, suivie de celles du blé et du riz, tandis que les volumes de production d’orge et de sorgho devraient être en progression.
Il est important de noter que ces projections reposent sur l’état des cultures déjà en terre et les semis prévus, comme l’a précisé l’institution internationale dans un communiqué rendu public récemment.
Selon le dernier Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié récemment, l’utilisation mondiale de céréales devrait connaître un léger tassement de 0,1% environ.
L’organisme international prévoit qu’elle devrait s’établir en 2022-2023 à 2,788 milliards de tonnes, représentant ainsi la première contraction en 20 ans par rapport à son niveau de 2021-2022.
Les experts de la FAO attribuent ce recul principalement aux baisses prévues de l’utilisation du blé, des céréales secondaires et du riz dans l’alimentation animale, tandis que la consommation alimentaire mondiale de céréales devrait progresser, en suivant le rythme de la croissance démographique mondiale, a expliqué l’organisation.
Dans son rapport, la FAO annonce, par ailleurs, que les échanges mondiaux de céréales devraient accuser une baisse de 2,6% par rapport à leur niveau de 2021-2022, en s’établissant à 463 millions de tonnes.
Il s’agirait ainsi de leur «plus bas niveau depuis trois ans, alors même que les perspectives concernant le commerce international de riz demeurent positives ».
Dans son dernier Bulletin, la FAO fait état aussi d’une baisse des stocks, se traduisant par une régression du rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial, qui s’établirait à 29,6% en 2022‑2023 contre 30,5% en 2021-2022.
Selon l’agence onusienne, qui se base sur ses nouvelles projections, «ce rapport serait ainsi à son niveau le plus bas en neuf ans, tout en demeurant très au-dessus des 21,4% enregistrés en 2007-2008».
Les mêmes projections montrent que «la diminution des stocks de maïs devrait être le premier responsable de cette baisse globale des stocks de céréales, alors que les stocks de blé devraient être en progression», a ajouté la FAO.
Après avoir actualisé ses estimations portant sur la production céréalière mondiale en 2021, la FAO a fait état d’une progression de 0,9% par rapport à l’année précédente. Tout comme l’utilisation des céréales en 2021-2022 qui a parallèlement progressé de 1,1%.
A titre de rappel, l’indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 173,4 points en mai dernier, gagnant ainsi 2,2% par rapport au mois précédent. Et ce sous l’effet d’une hausse des prix du blé, laquelle a été de 5,6% par rapport à avril et de 56,2% par rapport à l’année précédente.
Alain Bouithy