Dimanche dernier, il était près de 22h lorsque la chaude et paisible nuit des habitants du douar Hachada dans la commune de Tigrigna, à quelques dizaines de kilomètres d’Azrou, a été bouleversée par un drame sans précédent, qui aura coûté la vie à trois personnes. Le coupable, un homme âgé de 54 ans. Armé d’un fusil de chasse, cet enseignant à la retraite s’en est pris à trois membres de sa belle-famille, décédés sur le coup, tout en blessant grièvement quatre autres personnes, dont une femme transférée dans un état jugé critique, vers l’hôpital 20 Août d'Azrou. Egalement comptabilisé parmi les blessés, un élément de la Gendarmerie Royale. Ce dernier faisait partie de la brigade spéciale à l’origine de l’arrestation du meurtrier.
Si les circonstances du drame et les motivations qui ont poussé le meurtrier à commettre un tel bain de sang n’ont toujours pas été identifiées par les enquêteurs, ces derniers ont révélé que l’auteur du crime était en état d’ébriété avancée, ce qui renseigne quelque part sur l’absence de préméditation, même si l’un des mobiles les plus plausibles serait la vengeance. En effet, contrairement au cas présent, un assassin est, quant à lui, l’instigateur d’un meurtre mûrement réfléchi, condition difficilement atteignable sous l’effet de l’alcool.