La violence avec laquelle le régime combat ses opposants reflète cet esprit totalitaire. Le degré abject de la violence contre des gens désarmés a atteint son sommum. L’on y voit une éducation stalinienne. Car c’est par centaines que les morts tombent chaque jour. Un lot quotidien susceptible d’augmenter avec la radicalisation de la rue. Les protestations n’épargnent aucun village, aucune ville et aucune localité. Même Damas vit au rythme d’une peur totale, notamment dans ses quartiers populaires. Les gens n’ont plus rien à perdre, sauf la terreur, la peur et la tyrannie. Le pari de militariser les émeutiers a échoué.
La coordination nationale s’est vite rendu compte du stratagème, plutôt du piège que lui a tendu le régime de Rifâat (Bachar) Al Assad. C’est là où le bât blesse, les observateurs avisés estiment que le président syrien serait out des opérations, plans et intentions de son frère, Rifâat, qui dirige l’armée avec une main de fer.
Le rôle du Docteur se serait confiné dans les réunions et discours orientés, étant bon orateur, et parfois dans ses tentatives vaines d’amadouer l’opposition politique traditionnelle qui s’est avérée incapable de contrôler la rue. Dépassé par les événements, Bachar Al Assad qui a voulu éviter le scénario égyptien en ne voulant rien céder au début, de peur de revoir les revendications se radicaliser, s’est retrouvé devant le même résultat : l’appel insistant, irrésistible et irreversible de la démocratie. Lui et son frère n’auraient pas mesuré à sa juste valeur l’ampleur des manifestations et de l’opposition de la rue.
Peu importe ces analyses tondues qui veulent attribuer toute une révolution aux facteurs externes, les gens ne font qu’exprimer un ras-le-bol général. Une aspiration à la liberté refoulée des décennies durant. La révolution technologique aidant, l’on a pu être témoins de crimes et de massacres. Les Etats-Unis auraient misé sur les réseaux sociaux pour soutenir les changements dans le monde arabe.
Mais, cela ne pourrait jamais aboutir si le peuple était dépositaire du pouvoir et l’avait délégué au président. Même si Al Assad avait choisi la guerre contre Israël, pour récupérer le Golan occupé, il n’aurait jamais perdu autant de victimes. Au fait, est-il encore président de la Syrie?