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En effet, les derniers chiffres montrent que les jeunes sont touchés de manière disproportionnée par la crise du Covid-19, en raison de soubresauts multiples qui vont des perturbations dans le domaine éducatif et dans la formation, à des pertes d’emplois en passant par des difficultés pour trouver du travail.
On compte 178 millions jeunes travailleurs dans le monde, soit plus de quatre sur dix parmi celles et ceux qui sont employés au niveau mondial, travaillant dans des secteurs fortement touchés. Près de 77% parmi les jeunes travailleurs du monde occupent un emploi informel en comparaison avec les 60% environ de travailleurs adultes âgés de 25 ans et plus. Le taux d’informalité chez les jeunes varie de 32,9% en Europe et en Asie centrale à 93,4% en Afrique. Même avant la crise du Covid-19, plus de 267 millions de jeunes étaient non scolarisés, sans emploi ni formation (NEET) dont près de 68 millions au chômage.
Ce dernier a atteint le taux de 13,6% en 2019. Le taux de chômage des jeunes était donc déjà plus élevé que dans tout autre groupe de population. Environ 267 millions de jeunes étaient sans emploi et n'étaient ni scolarisés ni en formation.
Le Maroc ne fait pas exception à la règle. Avec une hausse de 208.000 chômeurs, résultant d’une augmentation de 165.000 en milieu urbain et de 43.000 en milieu rural, la population active en chômage est passée, entre le premier trimestre de l’année 2019 et celui de 2020, de 1.084.000 à 1.292.000 chômeurs, enregistrant une hausse du volume global du chômage au niveau national de 19,1%, selon les dernières estimations du HCP sur la situation du marché du travail au T1-2020. Il est également à préciser que les hausses les plus importantes ont été relevées parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (3,9 points), les personnes âgées de 25 à 34 ans (2,3 points), les personnes disposant d’un diplôme (1,9 point) et les hommes (1,6 point).
Les taux les plus élevés ont été relevés, en particulier, parmi les femmes (14,3% contre 9,3% parmi les hommes), les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,8% contre 8,2% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus) et les détenteurs d’un diplôme (17,8% contre 3,6% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme).
En outre, l’Observatoire de l'OIT met aussi à jour les estimations des pertes en termes d’heures travaillées aux premier et deuxième trimestres 2020, en comparaison avec le quatrième trimestre 2019. Il estime à près de 4,8% les heures de travail perdues au premier trimestre 2020 (ce qui correspond à environ 135 millions d’équivalents plein temps, sur la base d’une semaine de travail de 48 heures). Cela représente une légère révision à la hausse d’environ 7 millions d’emplois à plein temps depuis la troisième édition de l’Observatoire. L’estimation des pertes d’emploi au deuxième trimestre 2020 reste inchangée, avec 305 millions d’équivalents temps plein.
Une nouvelle étude globale réalisée par le BIT avec des partenaires réunis dans le cadre de l’Initiative mondiale pour l’emploi décent des jeunes fait apparaître que si les jeunes ont gardé leur emploi, les heures de travail ont chuté de 23%. De plus, environ la moitié des jeunes étudiants font état d’un retard probable dans la réalisation complète de leurs études tandis que 10% d’entre eux s’attendent à ne pas être en mesure de les terminer. Si l’on utilise une échelle de bien-être psychique standardisée, on constate que plus de la moitié des jeunes faisant partie de l’étude sont désormais susceptibles de souffrir d’anxiété ou de dépression depuis le début de la pandémie.
En ce qui concerne les défis à long terme, l’Observatoire a indiqué que la crise du Covid-19 touche les jeunes du monde entier de trois façons principales: 1) les perturbations en matière d’éducation et de formation qui pourraient entraîner dans l’avenir une réduction des possibilités potentielles d’emplois et de revenus;
2) la vague actuelle de perte d’emplois et l’effondrement d’entreprises et de start-up qui réduisent leurs dépenses ainsi que l’emploi (menaçant également les droits au travail);
3) l’émergence de difficultés croissantes pour trouver du travail pour les jeunes qui entrent sur le marché du travail, qui l’intègrent à nouveau ou qui tentent d’effectuer la transition vers de meilleurs emplois.
Pour se sortir de cette situation, l’Observatoire préconise l’adoption de réponses urgentes, à grande échelle et ciblées pour soutenir les jeunes, par exemple sous forme de vastes programmes de garanties d’emploi et de formation dans les pays développés, et de programmes à forte intensité d’emploi et de garanties d’emploi dans les économies à revenus faibles ou intermédiaires.