Avec une soirée de métissage entre Jazz européen et musiques marocaines : Jazz au Chellah clôture en beauté


Par Fadwa El Ghazi (MAP)
Jeudi 17 Juin 2010

Le concert de clôture du Festival Jazz au Chellah a dignement fêté, lundi soir, les 15 années d'existence de cette manifestation culturelle incontournable de la scène marocaine avec une création franco-marocaine réunissant le trio Louis Sclavis et Majid Bekkas, Aly Keita au balafon et les Gnaouas de Salé.
 Le public venu en masse a longuement applaudi le trio conduit par Louis Sclavis à la clarinette, Minino Garay aux percussions et Ramon Lopez à la batterie qui a été rejoint par Majid Bekkas, qui a troqué le temps d'un concert sa casquette de directeur artistique pour retrouver celle d'artiste international, avec son guembri, son oud et sa magnifique voix au timbre suave et mélancolique.
Cette rencontre a été initiée par Majid Bekkas pour son nouveau CD avec Louis Sclavis, son ami de longue date. Sclavis est l'un des musiciens les plus créatifs de la scène européenne. Pour lui, "la rencontre est une dimension essentielle à l'épanouissement organique de toute musique".
Autour de lui, des artistes de grande pointure: l'artiste éclectique et inclassable Minino Garay, batteur de Dee Dee Bridgewater. Puis Ramon Lopez, batteur hyperactif, récemment décoré "Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres" pour saluer son importance et son rayonnement artistique en France.
En première partie de cette soirée de clôture, le groupe finlandais Ilmiliekki Quartet, qui compte Verneri Pohjola à la trompette, Tuomo Prattala au piano, Olavi Louhivuori à la batterie et Antti Lotjonen à la basse, a gratifié le public d’une prestation réussie.
Cinq jours durant, le Festival Jazz au Chellah a offert des moments magiques à ses habitués grâce aux sonorités les plus récentes du jazz européen et avec comme invités d'honneur des artistes marocains d'Europe, dont Mohammed Zeftari (violon), Kamil Hachadi (saxophone), Khalid Kouhen (percussions américaines et indiennes) et Ali Alaoui (percussions).
Depuis 2005, le Chellah en ouvrant ses portes au Festival Jazz et en lui offrant son nom, lui a ouvert de nouvelles perspectives. Dans l’enceinte ce magnifique endroit, symbole d'un patrimoine culturel marocain intemporel, se sont succédé des éditions de plus en plus appréciées par un public de mélomanes avertis et plus jeunes qui lui ont apporté une dynamique et un souffle nouveaux.
Des groupes européens et marocains se retrouvent ensemble sur scène pour faire partager un véritable dialogue musical qui transcende les frontières et les différences.
Bâti autour d'un dialogue des cultures Europe-Maroc, «Jazz au Chellah» a démontré au fil des ans la profonde pertinence de sa démarche basée sur une coopération entre artistes.
Ce Festival a su s'imposer comme un événement incontournable de la scène culturelle du Maroc. Organisé depuis 1996 à l'initiative de la délégation de l'Union européenne au Maroc avec les ambassades et instituts culturels des Etats membres de l'UE, en partenariat avec le ministère de la Culture et la wilaya de Rabat Salé, et la Fondation Caisse de Dépôt et Gestion, ce Festival est un témoignage concret du partenariat culturel euro-méditerranéen.


Lu 343 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.










L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          


Inscription à la newsletter



services