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Avec un taux de croissance estimé à 3.3%, en 2010 et 4.6%, en 2011 : L’économie nationale repart de plus belle


Hassan Bentaleb
Vendredi 4 Février 2011

L’économie nationale semble reprendre son souffle après avoir été durement touchée par la crise économique et financière mondiale. A preuve,  un taux de croissance estimé à 3.3% pour 2010 et 4.6% pour 2011 soutenu par une production céréalière évaluée à environ 90 millions de quintaux durant la campagne agricole 2010-2011 et une reprise des activités non agricoles au même rythme de 5% en 2010 et 2011.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue le 2 février à Casablanca, Ahmed Lahlimi Alami, Haut-commissaire au Plan, a expliqué que l’économie nationale  a été marquée  en 2010 par un net recul de la contribution de la demande intérieure estimée à 1.4 point de croissance au lieu de 7.2 points en moyenne de la période 2006-2009, dû notamment au ralentissement de la consommation finale des administrations publiques et à la légère baisse de la variation des stocks.
 Quant à la demande extérieure, elle aurait contribué positivement à la croissance du PIB avec 1.9 point. Cette performance est attribuée à une hausse des exportations de marchandises d’environ 29% en valeur, associée à une légère croissance des importations de marchandises de 13%.
Les activités non agricoles auraient réalisé un taux de croissance de 5% après le net ralentissement de 2009, avec une croissance de 1.3%.
Au plan de financement de l’économie, l’épargne intérieure devrait être en recul de près d’un demi-point en pourcentage du PIB pour se situer à 24.6% du PIB. Néanmoins, l’amélioration des revenus nets en provenance du reste du monde, notamment les transferts des MRE aurait permis de porter le taux d’épargne nationale à près de 31.5% du PIB en 2010.
Parallèlement, l’investissement brut aurait représenté 34.2% du PIB en 2010 en diminution par rapport à son niveau de 36% atteint en 2009. Cette baisse du taux d’investissement, et  du compte épargne-investissement,  aurait dégagé un déficit de financement de l’ordre de 2.7% du PIB au lieu de 5% en 2009.
Concernant les perspectives de l’économie nationale en 2011, les prévisions du HCP prévoient que l’activité économique nationale devrait enregistrer une amélioration de son rythme de croissance de l’ordre de 4.6% au lieu de 3.3% estimé en 2010, voire 5,1% avec un scénario de production céréalière d’environ 90 millions de quintaux durant la campagne agricole 2010-2011.
Cette dynamisme de l’économie nationale est à chercher, selon le HCP, dans le maintien de la vigueur de la demande finale intérieure, notamment, le dynamisme de la consommation des ménages résidents et l’expansion de l’investissement, aussi bien public que privé.
Ainsi, la hausse de l’investissement des administrations publiques de 21,4%,  les dépenses de subvention des prix à la consommation prévues à 17 milliards de dirhams, la hausse des dépenses en faveur du personnel de l’Etat de près de 7% et les mesures fiscales mises en œuvre en faveur des petites entreprises (TPE), devraient consolider la demande domestique.
La politique monétaire adoptée par Bank Al Maghrib, de son côté, devrait continuer d’assurer un financement adéquat aux besoins des agents économiques. Après un accroissement de 10% en moyenne annuelle des deux dernières années, les crédits à l’économie devraient suivre cette tendance en 2011 et continueraient de préserver la demande intérieure.
Par ailleurs, la consolidation de la demande extérieure pour les marchandises et les services, notamment, le tourisme international devrait continuer à soutenir l’activité économique nationale. La demande mondiale adressée au Maroc devrait s’accroître en effet de 6% en 2011 au lieu de 8% en 2010 après un recul de 11% en 2009.
Les recettes du tourisme international, les transferts des MRE et l’afflux des capitaux étrangers vers l’économie marocaine, notamment sous forme d’investissement direct (IDE), devraient se maintenir dans la ligne des réalisations observées en 2010.
Les hypothèses retenues dans ce cadre supposent des taux d’accroissement autour de 11% en moyenne pour les recettes voyages et les transferts des MRE et une entrée d’IDE, équivalent à 3,5% du PIB, restant, ainsi, au niveau de la moyenne des trois dernières années.
Toutefois, les prix intérieurs risqueraient d’être impactés par le renchérissement des cours internationaux du pétrole et des produits de base. Les perspectives établies pour 2011 font ressortir une hausse des prix à l’importation de 7,2% au lieu de 6,7% en 2010. Et compte tenu des actions budgétaires retenues en matière de soutien des prix à la consommation pour l’exercice budgétaire de cette année, les prix intérieurs devraient s’accroître. Le prix implicite du PIB serait en hausse de 2,5%. 
Par ailleurs, l’économie nationale devrait bénéficier d’une campagne agricole 2010-2011 qui semble s’annoncer sous de bons auspices. Les conditions climatiques, qui ont prévalu depuis le début de cette campagne, sont satisfaisantes aussi bien en termes de volume pluviométrique que de sa répartition dans le temps et dans l’espace. L’hypothèse d’une production moyenne de l’ordre de 70 millions de quintaux pour les cultures céréalières paraît réaliste selon les données disponibles jusqu’à présent. Lors de cette conférence de presse, il a été aussi question du taux de chômage qui va atteindre le 9%
La création de 120.000 postes de travail dans les secteurs des travaux publics, le bâtiment, les services, notamment, le tourisme et l’agriculture. Ces deux derniers secteurs représentent respectivement 1/3 et 6.6%  des postes créés.
Le Haut commissaire au Plan a expliqué que l’économie nationale souffre de deux handicapes, à savoir l’épargne qui est en baisse du fait de l’accroissement de la consommation au détriment de l’investissement et le déficit des ressources financières résultant d’un déficit des échanges commerciaux estimé à 10.3 en 2010 et 11.6 en 2011 et celui de la balance de paiement prévu à 4.7% en 2010 et  à 3.6% en 2011.
M. Lahlimi a conclu son intervention sur des notes positives en déclarant que l’économie nationale se présente sous de bons auspices et qu’elle commence à reprendre des couleurs. Reste, a-t-il estimé, de concentrer les efforts sur l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise marocaine et d’essayer de réduire la consommation des produits exportés.  



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