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Avant la présidentielle, deux films plongent au cœur de la politique migratoire américaineLundi 12 Octobre 2020
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C' était il y a huit ans, bien avant Donald Trump: deux jeunes migrants sans-papiers se faisaient arrêter délibérément par la police des frontières américaine, afin d'infiltrer un centre de rétention privé de Floride et d'observer "de l'intérieur" la politique migratoire américaine. Le résultat est un documentaire coup de poing, "The Infiltrators" ("Les infiltrés"), sorti sur la chaîne publique américaine PBS quelques semaines avant la présidentielle américaine du 3 novembre lors de laquelle Donald Trump, qui a fait du durcissement migratoire un leitmotiv, espère être réélu. "Quelle liberté, quel pouvoir, quelle dignité accorder aux migrants de ce pays? C'est l'une des questions centrales du film, et une question centrale de cette élection,", a indiqué à l'AFP le réalisateur américano-péruvien Alex Rivera, co-réalisateur du film avec son épouse Cristina Ibarra, Américaine d'origine mexicaine. "La question des droits des sans-papiers n'a jamais été aussi brûlante", souligne M. Rivera, qui décrit son film comme l'histoire d'un "casse", un "Ocean's 11 de l'immigration". L'ex-président Barack Obama avait été surnommé "l'expulseur en chef", en raison des quelque 3,2 millions de migrants chassés des EtatsUnis sous son mandat, entre 2009 et 2016. Cette politique était "une grande erreur", affirme maintenant le candidat démocrate Joe Biden, qui fut son vice-président pendant toute cette période. Même les chiffres les plus élevés d'expulsions du gouvernement Trump (quelque 337.000 expulsions en 2018) restent en-deçà des records des années Obama (plus de 400.000 annuellement pour la période 2012 à 2014), selon l'Institut de recherches Pew. Bien qu'il ait fait des sans-papiers un de ses boucs émissaires, M. Trump n'a pas pleinement tenu sa promesse d'achever de construire un mur tout le long de la frontière américano-mexicaine, ni celle d'expulser trois millions de sans-papiers - il en a expulsé moins de la moitié. Mais les pouvoirs de la police migratoire ont été considérablement renforcés sous son mandat, et leurs méthodes - avec notamment des scènes dramatiques de séparation d'enfants de leurs parents, ou des arrestations dans des tribunaux, où les agents migratoires s'interdisaient d'aller auparavant - n'ont cessé d'alimenter la polémique depuis 2017. Alternant entre scènes documentaires et reconstitutions de ce qu'ils ont vécu dans le centre de rétention de Broward, en Floride, "The Infiltrators" - visible jusqu'au 5 novembre sur le site de PBS pov.org - raconte l'histoire de deux membres de l'Alliance nationale de jeunes migrants, un groupe militant de "Dreamers": ces jeunes arrivés enfants aux EtatsUnis qui, bien qu'américanisés puisqu'ayant passé l'essentiel de leur vie aux Etats-Unis, restent en sursis faute de permis de séjour durable. "Depuis 2012, nous assistons à des injustices contre les migrants. Mais maintenant les conditions dans les centres de rétention sont bien pires à cause de la pandémie", a indiqué à l'AFP un de ces "infiltrés", Marco Saavedra, 30 ans, employé dans un restaurant mexicain de sa famille dans le Bronx, en attendant le traitement de sa demande d'asile politique. Autre protagoniste du film, l'Argentin Claudio Rojas, que les "infiltrés" ont réussi à faire sortir du centre de rétention: il a été ré-arrêté après la présentation du film au festival Sundance en 2019, et expulsé une semaine avant la sortie du documentaire en Floride. "Ç'a été horrible. C'était comme si on revivait le film, mais avec nous à l'intérieur", dit Cristina Ibarra. Autre sortie récente: "Immigration Nation", série en six épisodes sur Netflix, offre une rare plongée dans le fonctionnement de la police migratoire. Les cinéastes américains Christina Clusiau et Shaul Schwarz ont obtenu l'autorisation inédite de suivre, pendant deux ans et demi, des agents de ICE (l'organisme de contrôle de l'immigration américaine) dans leurs opérations contre les sanspapiers. Ils ont indiqué au New York Times qu'ICE leur avait demandé de reporter la diffusion après les élections, et de couper certaines scènesclé, comme lorsque des agents mentent pour pouvoir entrer au domicile de sans-papiers, ou reçoivent l'ordre d'arrêter également des "collatéraux" - des sans-papiers qui ne font l'objet d'aucun mandat d'arrestation. Mais la diffusion a pu être maintenue grâce aux précautions prises dans le contrat signé, au prétournage, entre ICE et les réalisateurs, ont-ils indiqué. Ces films s'ajoutent à d'autres documentaires sur l'immigration illégale diffusés ces dernières années, comme "Living Undocumented" (Vivre sans papiers, sur Netflix) ou "Torn Apart: Separated at the border" ("Déchirés, séparés à la frontière", sur HBO).
Libé
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