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La réalité est, toutefois, tout autre. C'est le constat de Jamal Belmahi, qui a dû franchir cette zone diabolisée, pour les besoins de l'écriture d'un scénario. Et c'est en cherchant les éléments de la vie quotidienne de Sidi Moumen pour l'adaptation du roman de Mahi Binebine "Les étoiles de Sidi Moumen", qui devra être réalisé par Nabil Ayouch, que le projet de "Autoportraits de Sidi Moumen" est né.
La démarche de Jamal Belmahi, en tant qu'artiste concepteur de ce projet, est de permettre aux habitants du quartier de parler, en images, de leur quotidien et de leur intimité en l’espace de 24 photos. Le mode opératoire est simple: "Distribuer des appareils photos jetables et donner la responsabilité aux participants de produire leurs propres images", explique Jamal Belmahi.
Douze jeunes, filles et garçons, âgés d’une vingtaine d’années, habitants de bidonvilles ou d’immeubles récents, ont accepté de jouer le jeu. Résultat? Un père donnant le biberon à un nourrisson. Une bibliothèque débordant de livres. Des jeunes gens répétant leur rôle dans un jardin public. Voilà quelques moments d’intimité que nous offrent en toute simplicité et sincérité douze jeunes habitants de ce quartier.
Le résultat est aussi cliché qu'anti-cliché. Celui de "la banalité du quotidien d’une jeunesse qui vit, rêve et espère un avenir meilleur que le présent." Comme tout autre quartier, comme partout.