Aujourd’hui à 16h30 au Centre Sidi Moumen pour le Développement humain

Rencontre avec Saâd Chraïbi à l’EMCC


A.A-
Vendredi 27 Février 2009

Aujourd’hui à 16h30 au Centre Sidi Moumen pour le Développement humain
Après Souheil Benbarka, Mohamed Abderrahmane Tazi et Nabil Lahlou, le cinéaste Saâd Chraïbi s’invite à son tour aux rencontres de cinéma organisées par l’Ecole des métiers du cinéma de Casablanca (l’EMCC). Cette rencontre aura lieu aujourd’hui à partir de 16h30 au Centre Sidi Moumen pour le Développement humain. Et ce avec la participation de l’ensemble des étudiants de l’Ecole des métiers du cinéma de Casablanca des critiques de cinéma et des journalistes. Il s’agit d’un cinéaste qui a fait les beaux jours du cinéma national. Réalisateur parmi les plus singuliers et talentueux de la scène cinématographique nationale, Saâd Chraïbi est l’une des icônes des salles obscures. Son dernier film «Islamour» en témoigne. Dans ce film, Saâd Chraïbi continue de scruter la société marocaine comme il l’a fait dans ses films précédents : Femmes et femmes, Soif, Jawhara fille de prison (et autres téléfilms) où il s’est attaqué de manière visiblement courageuse et résolument artistique à des sujets d’une importance cruciale pour l’évolution vers un Maroc moderne. « Au lendemain des évènements du 11 septembre 2001 aux Etats Unis, un nombre important d’arabes musulmans étaient obligés de quitter ce pays. Une famille Maroco-Américaine, père marocain, mère américaine et leurs enfants décident de rentrer au Maroc. Leur retour pose le problème du regard négatif que jette l’occident sur la culture arabo-musulmane. Au sein de cette famille un conflit se noue entre les parents, opposant leur retour aux racines du père », lit-on dans le synopsis du film. La démonstration est très belle et dit avec clarté l’itinéraire visuel d’un film superbement maîtrisée par la main de génie. Cette véhémence n’est qu’un simple trait de la vivacité de son réalisateur. «Parler de Saâd Chrïbi, c’est aussi et surtout parler de toute la génération du post-colonialisme. Il est peut-être l’un des Marocains les plus amoureux du Maroc. Un cinéaste comme on les aime. Déterminé, militant, engagé, maître de profession de foi. Saâd Chraïbi est tout cela et beaucoup plus », souligne Rachid Fekkak, directeur de production du film. Un réalisateur doit laisser des traces de son passage et pas des moindres. Car, seules les traces font rêver. Des traces qui se font images : la lumière et les paysages, la résistance, les amitiés décisives… l’addition de cette richesse visuelle justifie un demi siècle de cinéma. Le parcours de Saâd Chraïbi ponctué par des illustrations visiblement attrayantes avec la voix si pleine et éloquente du maître. Le charme ténébreux de sin film «Islamour », tourné en 2007, tient en grande partie à la manière dont ses acteurs se sont adjugé les personnages qu’ils interprètent au point de nous faire oublier que nous assistons à un film. Mais au sentiment qu’il dégage de nous faire assister à un drame social. Toujours n’est-il pas nécessaire d’être un «happy few» pour être touché par cette histoire. Derrière ce film, Saâd Chraïbi a ressorti une épopée cinématographique passionnante, pleine de surprises, de clin d’œil, de chaleur, de tendresse et d’émotions. Ainsi, le Film témoigne de la fécondité du dialogue toujours libre qu’entretiennent les acteurs entre eux. C’est une inflexible et solidaire vision du monde et de la poésie qui se manifeste.


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