Lors d'un court discours prononcé depuis son fief lillois, elle a vivement critiqué le libéralisme : «On ne peut pas protéger les Français en les livrant ou en leur imposant les recettes libérales qui les fragilisent » Sans jamais citer directement le nom du Président Nicolas Sarkozy, elle s'attaque ensuite directement à sa façon de gouverner en dénonçant « une politique injuste exclusivement menée au profit des plus privilégiés ». Sous l'ovation d'un public tout acquis à sa cause, elle appelle à un changement, proposant sa candidature afin de « redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun ». Puis elle s'appuie sur l'exemple de sa commune de Lille, dont elle est maire depuis 2001, Mme. Aubry l'évoque comme une « terre d'hospitalité pour ceux venus d'ailleurs, qui contribuent aujourd'hui à notre prospérité ». Avant d'être ambitieuse pour son pays: «Notre France, avec une diplomatie et une défense respectées, doit œuvrer pour la paix, la démocratie et la prospérité du monde ».
Enfin, très confiante en ses chances de briguer la présidence française, elle termine son discours sur une note plutôt optimiste : « Avec votre soutien, avec votre confiance, je prends aujourd'hui devant vous l'engagement de la victoire en 2012. »
En effet, elle peut adopter cette attitude puisque, depuis l'éviction de l'ex-patron du FMI Dominique Strauss Kahn, Martine Aubry reste la principale favorite pour affronter Nicolas Sarkozy. Seul son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande aurait de réelles chances de la devancer aux primaires, avec, selon un sondage, daté du 21 juin, du CSA pour le groupe BFM, 34% des voix au premier tour contre 35% pour sa comparse.