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L'album "To pimp a butterfly", le troisième du rappeur de 28 ans, a récolté des louanges unanimes en plus d'être un succès commercial. Loin des formules faciles, il aligne 80 minutes d'interludes parlés, de rap et d'arrangements jazz par le saxophoniste qui monte Kamasi Washington. L'un des titres, "Alright", est devenu l'hymne non officiel du mouvement protestataire Black Lives Matter. Co-écrit par Pharrell Williams, son rythme nonchalant contraste avec des paroles qui évoquent les brutalités policières, en réaffirmant avec vigueur: "Nigga, we gon' be alright".
Un autre titre, "How Much a Dollar Cost" (Le prix d'un dollar) relate le voyage émotionnel du compositeur-auteur-interprète lorsqu'il a voyagé en Afrique du Sud, et décrit son interaction avec un mendiant en qui il a vu une forme d'essence divine. Le président américain Barack Obama a affirmé que cette chanson était sa préférée de toute l'année 2015. Après ce voyage en Afrique du Sud, l'artiste, né à Compton, banlieue chaude de Los Angeles et berceau du "gangsta rap", avait eu envie d'écrire un album sur sa relation à la célébrité.
Mais c'est un autre thème qui en est finalement ressorti, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter et des manifestations ayant suivi la mort de plusieurs AfroAméricains sans armes tués par la police en 2014. "Quand on est sur scène et que tous ces gens vous applaudissent, on a vraiment l'impression de sauver des vies", a-t-il expliqué lors d'une interview publiée par l'organisation des Grammys. "Mais on ne sauve pas de vies chez soi.
Cela m'a amené à me demander si je suis à la bonne place", a-t-il ajouté. "Je pense qu'une bonne partie des compliments qu'il a reçus viennent de sa façon sans compromis de raconter l'histoire de l'Amérique noire en 2015", estime Adam Diehl, qui enseigne à l'université d'Augusta en Georgie. "C'est la première fois qu'il s'éloigne de Compton et qu'il produit quelque chose que chacun dans la communauté afro-américaine peut écouter et se dire: ça me rend fier de venir d'où je viens", conclut-il.
Le Grammy de l'album de l'année n'est revenu que trois fois par le passé à des disques partiellement ou surtout consacrés au hip-hop -- des oeuvres de Quincy Jones, Lauryn Hill et OutKast.