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"Ici, nous n'avons pas les moyens de faire des cadeaux, nous n'avons pas de bonne nourriture... Car ce n'est pas notre pays", explique M.D Hashim à l'AFP qui l'a rencontré dans les tréfonds du plus grand camp de réfugiés de la planète. Sur ces collines stériles, la végétation a été entièrement rasée pour faire place à des abris de fortune.
Cette explosion démographique résulte d'un exode massif d'environ 700.000 Rohingyas depuis août de l'année dernière. Ils ont fui une campagne de l'armée birmane considérée par les Nations unies comme une épuration ethnique. Si les réfugiés sont conscients de leur chance d'avoir la vie sauve, les conditions de pauvreté extrême, la surpopulation et la chaleur leur font redouter un Ramadan particulièrement éprouvant dans le district de Cox's Bazar (pointe sud du Bangladesh).
Considérés comme des hôtes temporaires par le Bangladesh, les Rohingyas sont en effet enfermés dans les camps et n'ont pas le droit d'en sortir pour travailler. Les routes de la région sont filtrées par des barrages militaires. Nombre d'enfants rohingyas ne pourront pas passer ce Ramadan avec leur famille. Dans la marée humaine de l'année dernière, des milliers de mineurs ont débarqué non-accompagnés, s'étant égarés ou ayant perdu leurs proches dans les violences ou les maladies. Privés de moyens de subsistance, ils dépendent uniquement de la charité des organisations internationales ou non-gouvernementales.
"Malheureusement, ce sera leur premier Ramadan à se remémorer pour les mauvaises raisons", constate Roberta Businaro de l'ONG Save The Children. "Ils n'auront que de la terre et la poussière pour jouer. Ils passeront le Ramadan loin de leur foyer, de leurs parents et de leurs amis."