
Entre trois et quatre assaillants ont été tués, a indiqué à l'AFP le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi. Aucune autre victime n'était signalée à ce stade.
Les attaquants se trouvaient dans deux voitures bourrées d'explosifs, roulant à proximité du palais présidentiel et d'un bâtiment de la CIA, l'agence de renseignements américaine, a expliqué Mohammad Daud Amin, chef adjoint de la police de la ville.
Ils ont tenté de se faire passer pour un convoi de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf), a-t-il dit.
"Il y avait deux véhicules, deux Land Cruisers équipés de badges de l'Isaf et d'antennes (souvent visibles sur les véhicules des forces étrangères, ndlr), ils portaient des uniformes de l'Isaf", a ajouté Mohammad Daud Amin.
Arrivé au niveau d'un poste de sécurité, "le premier véhicule a été contrôlé, et il a pu passer. Mais les gardes ont eu des doutes pour la deuxième voiture et ils ont tenté de la bloquer. Un combat s'est engagé et les voitures ont explosé", a-t-il poursuivi.
L'attaque a été revendiquée par les talibans. "Un important groupe de combattants a attaqué le bureau de la CIA, ainsi que le palais et le ministère de la Défense", a déclaré un porte-parole des insurgés, Zabihullah Mujahid.
Un bruit sourd d'explosions et le crépitement de rafales de fusil d'assaut avait retenti dans la ville vers 06h30 (02H00 GMT), tandis que les puissants haut-parleurs de l'ambassade américaine diffusaient des messages d'alerte.
Cette attaque, qui a visé à la fois des centres du pouvoir afghan et un bâtiment américain, est un nouvel exemple de la fragilité du processus de paix dans un pays en guerre depuis près de 12 ans et où la violence, les attentats font partie du quotidien.
Le commando taliban est en effet passé à l'attaque au lendemain d'une rencontre à Kaboul entre le président Karzaï et l'envoyé spécial américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, James Dobbins.