Le groupe sunnite Joundallah revendique l’opération
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«Ces explosions ont fait 27 morts et plus de 300 blessés. Le bilan pourrait augmenter», a indiqué Ilna, citant Hossein Ali Shahriari, un député de la ville de Zahedan, dans laquelle a eu lieu le double attentat suicide.
Plus tôt, la télévision d'Etat citant Ali Mohammad Azad, le gouverneur général de la province du Sistan-Balouchistan, dont Zahedan est le chef-lieu, avait fait état de 22 morts et 160 blessés. Lui aussi avait dit que le bilan pourrait être plus lourd.
Le double attentat suicide a eu lieu jeudi soir tout près de la mosquée Jamia à Zahedan alors que de nombreux fidèles s'étaient rassemblés pour célébrer l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet.
Ali Mohammad Azad a confirmé que deux kamikazes étaient à l'origine des explosions, survenues à quelques minutes d'intervalle, vers 21H20 (16H50 GMT).
Le Sistan-Balouchistan, région frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, est le théâtre depuis dix ans d'une rébellion meurtrière du groupe sunnite extrémiste Joundallah (soldats de Dieu).
L'attentat le plus récent revendiqué par ce groupe, en octobre 2009, avait fait 42 morts, dont plusieurs officiers des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) à Pishin, localité proche de la frontière pakistanaise.
Quant au double attentat suicide de jeudi, il a été revendiqué par le groupe extrémiste sunnite Joundallah dans un communiqué mis en ligne vendredi tant sur leur site qu’auprès de la chaîne de télévision Al Arabiya qui l’a présenté comme sa réponse à l'exécution le mois dernier de son chef, Abdolmalek Rigi.
Ce dernier a été exécuté par pendaison le mois dernier pour son implication dans des attentats meurtriers en Iran, pays majoritairement chiite.
Rigi avait été arrêté en février, quatre mois après la revendication par le Jundollah d'un attentat qui avait fait des dizaines de morts dont 15 Gardiens de la Révolution.
Dans un courriel adressé à la station basée à Dubaï, le Jundollah indique que les bombes visaient un rassemblement des pasdaran à Zahedan, dans le sud-est de l'Iran.
Joundallah, qui mène une rébellion meurtrière dans la province du Sistan-Baloutchistan, indique que cet attentat visait les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, qui célébraient leur Journée annuelle à Zahedan, chef-lieu de la province.
«Joundallah annonce au peuple du Balouchistan et à l'Iran que ce soir, (jeudi), deux de ses fils ont pu, lors d'une opération inégalée frappant le coeur des Gardiens réunis dans la mosquée de Zahedan pour célébrer la Journée des Gardiens, envoyer en enfer plus d'une centaine de Gardiens», note le texte.
Jundollah, qui dit combattre pour les droits de la minorité sunnite iranienne, est accusé par l'Iran d'entretenir des liens avec les islamistes sunnites d'Al Qaïda. Par le passé, Téhéran a également accusé le Pakistan, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de soutenir le Jundollah pour créer de l'instabilité dans le Sud-Est. Les trois pays ont rejeté ces accusations.