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Inquiètes de l'influence croissante des islamistes radicaux, en particulier de ceux affiliés à Al-Qaïda, au sein de la rébellion, les chancelleries occidentales ont en outre averti que la minorité alaouite dont est issu le président syrien conserverait un rôle de premier plan dans un éventuel pouvoir de transition, ceci en raison du contrôle qu'elle exerce sur l'appareil de sécurité.
Ce message a été transmis à des dirigeants de la CNS la semaine dernière à Londres lors d'une réunion des Amis de la Syrie, instance informelle regroupant des pays occidentaux et arabes, ainsi que la Turquie, hostiles à Bachar Al-Assad.
"Nos amis occidentaux ont clairement dit à Londres qu'on ne pouvait pas laisser Assad partir maintenant parce qu'ils pensent que cela déboucherait sur du chaos et une prise de contrôle par les activistes islamistes", a dit un membre éminent de la CNS, proche de responsables saoudiens.
Evoquant la possibilité que Bachar Al-Assad organise une élection présidentielle à l'expiration officielle de son mandat en 2014, ce même dirigeant de la CNS a ajouté: "Certains ne semblent même pas se soucier du fait qu'il puisse se représenter l'année prochaine, en oubliant qu'il a gazé son propre peuple."
Cette évolution traduit un changement de priorités des pays occidentaux, en particulier des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, aux yeux desquels la lutte contre l'expansion de l'islamisme radical au Proche-Orient l'emporte désormais sur la volonté d'un changement de régime à Damas.
Ce basculement suscite des tensions entre les différentes puissances soutenant la révolte contre Bachar Al-Assad, affirment des diplomates et des représentants de la CNS.
Il pourrait cependant permettre un rapprochement avec la Russie, qui s'est constamment opposée au Conseil de sécurité de l'Onu à toutes les tentatives diplomatiques de mise à l'écart de Bachar Al-Assad. Alaouite", dit ce diplomate. "Assad pourrait rester ou pas président mais au moins aura-t-il des prérogatives réduites.
D'après un membre de l'opposition syrienne en contact avec des responsables américains, les Etats-Unis et la Russie semblent travailler de concert à la définition d'un cadre pour la période de transition. Ce plan permettrait aux alaouites de conserver leur prééminence au sein de l'armée et de l'appareil de sécurité, ce qui les préserverait d'éventuelles représailles et favoriserait la création d'un front uni contre Al-Qaïda avec l'intégration de brigades rebelles modérées au sein d'une armée réformée.
Selon un responsable occidental, les Etats-Unis et la Russie ont commencé à examiner ensemble quels responsables syriens, et jusqu'à quel niveau de responsabilité, pourraient être conservés dans une phase de transition.