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« Visiblement, les garde-côtes russes n’ont pas cherché à arrêter nos pêcheurs, mais à les terrifier », a laissé entendre un responsable des garde-côtes japonais dans l’île septentrionale d’Hokkaido. En 2006, un pêcheur japonais avait trouvé la mort lors d’un incident semblable.
« Les garde-côtes russes arrondissent leur fin de mois en travaillant pour la mafia russe », dit-on à Tokyo. La mafia russe ne parvient plus à troquer des saumons et des crabes contre des voitures d’occasion japonaises depuis que Vladimir Poutine, le Premier ministre russe, a décidé d’interdire ce commerce entre le Japon et la Russie pour protéger l’industrie automobile russe.
Pêcheurs japonais et russes violent leurs eaux territoriales respectives, le plus souvent en toute impunité car les garde-côtes russes reçoivent aussi des pots-de-vin de la part des pêcheurs japonais.
Les garde-côtes russes n’ouvrent le feu que lorsque la mafia russe a le sentiment d’être mal payée par les pêcheurs japonais qui exploitent des eaux des îles Kouriles, riches en crabe et en saumon.
A signaler, par ailleurs, que la police russe a interpellé dimanche à Moscou une centaine de manifestants anti-Kremlin, dont le dirigeant d’opposition Boris Nemtsov, bien qu’Amnesty International ait demandé que leur rassemblement soit autorisé.
Des centaines de personnes s’étaient massées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme des manœuvres du Kremlin visant à supprimer le droit constitutionnel de manifester dans le calme.
Nemtsov, ancien vice-Premier ministre, est devenu la figure de proue du mouvement d’opposition Solidarité aussi bien que l’un des plus ardents adversaires du Kremlin et du Premier ministre Vladimir Poutine.
Lors d’un rassemblement analogue, le 31 décembre, la police avait interpellé Lioudmila Alexeïeva, militante de 82 ans, ce qui avait suscité des critiques du gouvernement américain.
Un responsable de police a suivi Alexeïeva tout au long du rassemblement, dans le but apparent d’empêcher ses collègues de l’arrêter. La militante, connue depuis l’époque soviétique, a protesté avec véhémence lorsqu’un groupe de policiers s’est dirigé vers elle.
“Ils ont organisé tout ça pour une poignée de retraités, a-t-elle dit. Ils ont peur de nous sans raison. Nous sommes des gens civilisés.”
Nemtsow a menacé du doigt le policier qui surveillait Alexeïeva en lui lançant: “Vous humiliez la Russie.”
Au moins 200 policiers ont bouclé la place où était prévu le rassemblement au moyen d’une trentaine de fourgons. Ils se sont abstenus d’appréhender des manifestants pendant une demi-heure en leur demandant de circuler sans “gêner les piétons”.
Des protestataires ont réagi en scandant “Honte !” et “La Russie sans Poutine !”. Au moins 300 personnes ont tenté de se joindre au rassemblement et cent ont été arrêtées, selon un porte-parole des forces de l’ordre cité par l’agence Interfax.
Un reporter de Reuters a vu interpeller une vingtaine de personnes, dont deux journalistes et le militant Oleg Orlov, chef du groupe de défense des droits de l’homme Memorial.
“Nous sommes venus ici montrer que tout le monde n’est pas inféodé au régime en Russie”, a dit Orlov avant d’être entraîné vers un autobus.
Samedi, de 7.000 à 10.000 opposants avaient manifesté dans l’enclave russe de Kaliningrad, sur la mer Baltique. Le rassemblement, organisé par le groupe local Spravedlivost (Justice) qui se veut apolitique, était autorisé.
Certains manifestants avaient réclamé la démission de Poutine, mais une résolution adoptée à main levée portait sur des enjeux économiques, notamment les retraites, la taxe sur les transports et le prix de l’essence, a indiqué un organisateur.