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			 Le convoi, qui transportait environ 2.000 passagers, est entré dans la gare terminus d’Once sans freiner, avant de percuter le heurtoir en bout de voie, selon des images de vidéosurveillance qui ont ému le pays.
«Les conditions sont maintenant réunies pour que l’Etat retire la concession» à la compagnie privée Trenes de Buenos Aires (TBA) qui exploite cette liaison de banlieue, a déclaré à la presse l’inspecteur général, chargé de surveiller le fonctionnement de l‘Etat, Leandro Despouy.
Ce haut responsable, qui avait réalisé un audit de cette ligne de banlieue en 2008, a estimé que l’accident avait été provoqué par «le non-respect des règles les plus élémentaires».
«La situation était catastrophique, en particulier l’état des systèmes des freins», a-t-il dit. «Or, l’Etat n’a pas pris de mesures depuis, ni appliqué des sanctions importantes», a déploré M. Despouy, faisant valoir que TBA «a déjà été impliquée dans plusieurs incidents».
Le responsable du département technique de TBA, Roque Cirigliano, a rejeté les accusations de l’inspecteur général sur l’état des trains, assurant qu’il était «acceptable».
«Cette compagnie investit même davantage que d’autres», a-t-il dit à la presse en pleine gare d’Once, alors que des passagers criaient autour de lui: «Assassins, assassins !».
Dans un communiqué, TBA a indiqué ne pas connaître les causes de l’accident et affirmé qu’elle remettrait «toutes les informations et les vidéos à la justice». Le conducteur du train, âgé de 28 ans, Marcos Cordoba, qui fait partie des 46 personnes hospitalisées, se trouve dans une unité de soins intensifs et sous surveillance policière dans l’attente de pouvoir être interrogé, a indiqué une source hospitalière. Les examens ont montré qu’il n’était pas sous l’effet de l’alcool au moment de l’accident.
A la morgue, des familles de victimes recherchaient encore désespérément des proches disparus, accompagnées par des équipes de psychologues du ministère de la Santé. Ces équipes spécialisées reçoivent les parents des passagers à bord de trois camions garés face à la morgue.
Parmi eux, Silvino Zelaya montrait la photographie de sa soeur Maria Teresa, 37 ans. «Elle voyageait à bord du premier wagon pour quitter le quai au plus vite et nous ne la trouvons nulle part», a-t-il dit. La plupart des corps sans vie ont été retrouvés à bord du premier et du deuxième wagon.
«Mon fils est bien quelque part, vivant ou mort !», criait Maria Lujan, mère de Lucas Menghini, âgé de 20 ans, qui avait pris ce train et dont elle est sans nouvelles.
Onze passagers n’ont pas encore pu être identifiés, a précisé le directeur de la Défense civile, Daniel Russo. «Il s’agit de six hommes et cinq femmes», a-t-il dit, ajoutant: «Nous prenons des photos et les montrons aux familles, afin qu’elles ne soient pas en contact avec les corps».
Le pays enregistre régulièrement des accidents de trains. En 2011, trois collisions avaient eu lieu, dont une sur cette même ligne qui avait fait neuf morts. Le matériel roulant sur cette ligne date des années 1960. Les chemins de fer argentins ont été privatisés dans les années 1990.
Cet accident est le troisième plus grave recensé en Argentine, après ceux de Benavidez (périphérie nord de la capitale), qui avait fait 236 victimes en 1970, et celui intervenu en 1978 dans la province de Santa Fé (centre-ouest), avec 55 morts.

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