Arancha Gonzalez Laya a tout faux

La décision américaine concernant la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes a été prise dans les règles de l'art


Mourad Tabet
Mardi 15 Décembre 2020

«La ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha González Laya, a affirmé ce lundi que «la solution au problème du Sahara occidental ne dépend pas de la volonté ou de l’action unilatérale d’un pays, quelle que soit sa taille, mais le centre de gravité est à l’ONU». C’est la position exprimée par la ministre espagnole des Affaires étrangères lors d’un entretien avec la radio Onda Cero et relayée par l’agence espagnole Europa Press. «Il y a une confusion, voire une lecture politique intentionnellement biaisée et erronée de la décision américaine reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son territoire saharien», a commenté Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-Center dans une déclaration à Libé. Selon lui, le décret présidentiel signé par le président américain jeudi 10 décembre est on ne peut plus clair. «C’est une décision bien ficelée sur le plan juridique. D’une part, cette décision reconnaît la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Cette reconnaissance ne viole en aucun cas les règles du droit international, car tout Etat a le droit souverain de reconnaître la souveraineté d’un pays sur un territoire. D’autre part, ladite décision ne passe pas sous silence le rôle important de l’ONU dans le règlement de ce conflit régional sur la base du plan d’autonomie proposé par le Maroc depuis 2007», nous a expliqué Moussaoui Ajlaoui. Il faut bien rappeler que Donald Trump, dans un tweet annonçant sa décision historique, a qualifié cette proposition marocaine de «sérieuse, crédible et réaliste» et qu’elle est «la SEULE base d’une solution juste pour une paix et une prospérité durables». «Il n’y a donc aucune contradiction dans la décision américaine et aucune violation des règles du droit international», a-til tranché. Parmi ceux qui ont cette lecture erronée de la décision de Donald Trump est l’ancien envoyé personnel du S.G de l’ONU au Sahara marocain, Christopher Ross (entre 2009 et 2017). Christopher Ross est connu pour sa haine contre le Maroc et son intégrité territoriale (même quand il était médiateur onusien au Sahara ou quand il était ambassadeur des Etats-Unis à Alger où il avait noué de fortes relations mercantilistes selon les observateurs avec les caciques du régime algérien. Pour cela, il a choisi un média algérien pour s’attaquer au président américain et à sa décision historique. «En niant le droit des peuples à l’autodétermination, les Etats-Unis tournent le dos non seulement à des siècles de soutien à ce principe, y compris en Algérie en 1959, mais aussi au principe d’annexion des territoires par la force», a prétendu Christopher Ross à la radio Chaîne 3 algérienne, tout en estimant que «la proclamation du président américain sortant reconnaissant une souveraineté qui n’appartient ni à lui ni au Maroc est insensée, irréfléchie et dangereuse» et que «cette décision ne change rien à l’approche de la communauté internationale sur le dossier du Sahara occidental et à la nécessité urgente d’appliquer les résolutions successives du Conseil de sécurité». Pour certains analystes, Christopher Ross n’a aucune crédibilité, puisqu’il a fait preuve de sa partialité et de sa défense des thèses séparatistes quand il a été envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en 2009 et 2017. Atitre d’exemple, Christopher Ross avait l’intention en novembre 2015 de se rendre directement à Laâyoune sans passer par Rabat dans le cadre d’une visite à la région. Le Maroc a catégoriquement refusé cette démarche. Salaheddine Mezouar qui était à l’époque ministre des Affaires étrangères, avait affirmé, dans un entretien accordé à l’agence espagnole EFE, que «c’est hors de question qu’il aille se réunir avec qui il veut à Laâyoune». Et d’ajouter que la mission d’un envoyé personnel est de «faciliter les négociations» et pour cela, il peut aller à Alger, à Tindouf ou à Rabat et non pas à Laâyoune. «Lorsque Christopher Ross vient au Maroc, il vient pour se réunir avec les responsables marocains, et ceux-ci se trouvent dans la capitale, c’est-à-dire à Rabat», avait martelé Salaheddine Mezouar. Ross a jeté son masque quand il a effectué une visite en octobre 2019 aux camps de Tindouf, laquelle visite vise, selon le quotidien algérien El Moujahid, «à renforcer les relations étroites qu’il a entretenues avec le peuple sahraoui et à lui apporter un soutien dans sa quête d’indépendance». C’est pour sa partialité et sa farouche défense des thèses séparatistes qu’Omar Hilale, ambassadeur, représentant du Maroc à l’ONU, avait dit un jour lors d’une conférence de presse à New York en 2017 : «Ross aura été le meilleur diplomate que l’Algérie n’ait jamais eu durant les quarante dernières années». 


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