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Prénommé Mohamed, ce dernier est un immigré marocain qui est décédé le 25 juillet 2002 suite à un passage à tabac au commissariat du 1er arrondissement de Marrakech. L'auteur principal de ce forfait est un officier de police.
Flash-back. La famille Aït Si Rahal s'apprêtait à rentrer en France après avoir passé ses vacances estivales au Maroc quand, suite à une altercation banale survenue le 25 juillet 2002, Mohamed s'est vu conduire au commissariat et rouer de coups en présence de sa femme et de son frère. Son épouse a porté plainte contre l'officier de police, auteur de ce passage à tabac.
Il aura fallu attendre le 1er mars 2005 et après quinze reports du dossier, pour voir un jugement au tribunal de Marrakech. Ceci, grâce à l'aide et au soutien d'associations de Marocains en Europe et des organisations de défense des droits de l'Homme au Maroc, ainsi qu'au sit-in devant l'ambassade du Maroc à Paris. Lors de ce jugement, le coupable a été condamné à 10 ans de prison. Justice a été rendue mais hélas, elle ne fut que de courte durée. Le mis en cause a fait appel et est reparti libre. Une année après, le 11 mai 2006, la Cour d'appel le condamne ...à deux années de prison ferme. La plaignante a fait cassation. La Cour suprême a annulé le jugement en appel et l'affaire a été renvoyée devant la Cour d'appel. À la veille de cette nouvelle audience, les avocats de la partie adverse ont proposé de rembourser intégralement les frais de Zoubida Ait Sirahal si elle retirait sa plainte. Réponse de la plaignante: impossible de « vendre la vie du père de mes enfants contre de l'argent sale ».
Le prévenu fut condamné à nouveau le 28 novembre 2008, à 10 années de prison ferme. Mais ses avocats ont refait cassation...
Usant de l'atermoiement de l'administration et de l'impunité dont il jouissait, le coupable est resté non seulement en liberté, mais il a été maintenu dans ses fonctions en bénéficiant des promotions et salaires… !! Mme Aït Si Rahal n'a, poutant pas lâché prise. Elle a remué ciel et terre pour que qu'il soit réellement condamné. Un acte fort de bravoure et de citoyenneté.
Appuyée dans son combat légitime par des associations de défense des droits de l'Homme et de l'immigration, elle a eu, enfin, gain de cause.
Après neuf ans d'un combat acharné, la Cour suprême vient de lui donner raison. Elle a confirmé le jugement prononcé en première instance : le responsable de la mort de Mohamed Ait Si Rahal devra purger 10 ans de prison. C'est d'une victoire sur l'impunité dont il jouissait qu'il s'agit là.
Dans un communiqué rendu public dernièrement à Paris, elle a estimé qu'il s'agit d'«une victoire pour la justice et pour notre engagement pour un Maroc débarrassé de la torture, de l'arbitraire et de l'impunité » et qu'elle attend «des services de l'Etat l'exécution immédiate de ce jugement », tout en demeurant « vigilante pour que plus jamais cela ne se reproduise ».